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Les détails d’une étude de la CDG sur le capital investissement
Une quinzaine de fonds existe et dix sont réellement actifs.
En moyenne, ils restent dans le tour de table des entreprises pendant trois ans.
Outils de financement et d’accompagnement des entreprises durant toutes les phases de leur vie (création, développement, retournement et transmission), les fonds de capital investissement sont relativement récents au Maroc. Si les premiers ont vu le jour en 1990, ce n’est qu’en 2000 qu’ils ont connu un développement significatif puisqu’ils ont triplé le montant des fonds levés, passant de 140 à 870 millions de dirhams. A fin 2002, cet indicateur a atteint 1,2 milliard de dirhams. C’est ce qui ressort d’une étude récente élaborée par la CDG (Caisse de dépôt et de gestion).
La taille moyenne des fonds est de l’ordre de 171 MDH. Il existe au Maroc plus d’une quinzaine de fonds, mais 10 sont véritablement actifs. Ces fonds sont souscrits par 4 à 9 investisseurs chacun, avec une moyenne de 6 souscripteurs. Bien entendu, la majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité, sont des investisseurs institutionnels (82%). Autre indicateur de taille, l’implication des étrangers est sensiblement égale à celle des locaux (51% contre 49%). Cela dit, si on exclut un fonds dont l’origine des ressources est exclusivement internationale, la parité s’inverse au profit des apports marocains (60% contre 40%).
L’étude de la CDG s’est également intéressée aux instruments de levée de fonds. Et là, on s’aperçoit, sans surprise, que l’apport en capital est le moyen le plus utilisé (100% des fonds étudiés). Il est suivi par les Obligations convertibles en actions (43%). Les prêts participatifs via les comptes d’associés ne sont par contre quasiment pas utilisés. Quant au ticket moyen, il est de l’ordre de 13 MDH par projet.
82% des souscripteurs sont des institutionnels
Entre 2002 et 2004, et contrairement à la période 1993-2002 qui avait marqué une certaine stabilité à des niveaux bas, les apports financiers aux entreprises ont connu une accélération notable. La création récente de nouveaux fonds explique en grande partie cette amélioration.
Côté secteurs investis, l’industrie arrive largement en tête avec 33% du nombre total des entreprises accompagnées. Les nouvelles technologies et la distribution suivent avec 16% chacun. Les 35% restants sont répartis entre l’électronique, le transport, le médical et, dans une moindre mesure, le textile.
Les fonds financent globalement les entreprises en développement et restent dans le tour de table pour une période comprise entre un et neuf ans. La période médiane est de trois ans.
L’étude des moyens de sortie n’est pas pertinente car la plus grande partie des fonds n’a pas encore réalisé ses investissements.
Côté ressources humaines, notons que le secteur n’emploie qu’une trentaine de personnes dont plus de la moitié sont des chargés d’investissement, le reste étant chargé des opérations administratives.
La sinistralité se situe aux alentours de 11,6 % du nombre d’entreprises investies et 5,6% si l’on préfère raisonner en montant. La CDG, qui a dévoilé ces chiffres, souligne toutefois que seuls 29% des fonds ont subi un ou plusieurs sinistres. Le portefeuille de plus de 71% des fonds reste donc sain
