SUIVEZ-NOUS

Affaires

L’Afrique absorbe à  peine 1% du volume mondial des engrais

Avec 8kg/ha de fertilisants en Afrique subsaharienne contre une moyenne mondiale de 120kg/ha, la sécurité alimentaire est menacée. La production agricole du continent pourrait chuter de 30% au cours des quinze prochaines années si rien n’est fait.

Publié le


Mis à jour le

africains OCP 2014 02 25

Le groupe OCP apporte une pierre de plus à l’édifice de l’Afrique agricole. Pour la 5e fois consécutive, il s’associe au Argus FMB en accueillant au Maroc la conférence «FMB Africa 2014» du 19 au 21 février à Marrakech, en présence de près de 350 participants venus de 40 pays d’Afrique. Acteur principal de l’industrie des engrais à travers le monde, le groupe phosphatier veut, à travers cet évènement, réfléchir aux mécanismes de développement de l’agriculture africaine qui passe inéluctablement par une fertilisation raisonnée. En toile de fond du débat : l’impérieuse nécessité d’améliorer la productivité et d’augmenter les rendements agricoles afin de contribuer à la sécurité alimentaire du continent.

Il faut dire que l’Afrique importe aujourd’hui les trois quarts de ses besoins alimentaires. Si elle représente 18% des terres arables de la planète, elle n’absorbe que 1% à peine de la consommation mondiale d’engrais, et ce, malgré le développement de cultures destinées à l’export telles que le cacao, le café, le coton, le thé, le tabac ou encore les fleurs, nécessitant en principe un recours important aux fertilisants. La situation est encore plus critique dans la partie subsaharienne où la consommation d’engrais est d’environ 8kg/ha contre une moyenne mondiale de 120kg/ha. Si elle s’inscrit dans la durée, la sous-consommation d’engrais pourrait entraîner une baisse de 30% de la production agricole du continent au cours des quinze prochaines années. Rappelons qu’en 2006, les Etats africains, réunis au Nigéria, avaient pris conscience des répercussions liées à la faible productivité agricole du continent, signant ainsi la Déclaration d’Abuja sur l’utilisation des engrais.

L’Afrique veut arriver à 50 kg d’engrais/ha/an, à l’horizon 2015

Ils s’étaient fixé comme objectif minimal de passer d’un taux d’utilisation des engrais de 8 kg/ha/an à 50 kg/ha/an à l’horizon 2015. Une échéance qui arrive à grands pas…
Le groupe OCP a, pour sa part, fait le choix de démocratiser l’utilisation des engrais au sein des pays africains, en déployant des programmes de fertilisation innovants basés sur une R&D de pointe comme en atteste la carte de fertilité des sols du Maroc, préalable à toute fertilisation efficace.

A travers FMB Africa 2014, le groupe phosphatier mise ainsi sur le partage de savoir et d’expériences, le renforcement de la coopération, la création de partenariats à l’échelle continentale et la mise en place de solutions concrètes à même de répondre aux besoins de financement et d’investissement dans le secteur de l’agriculture africaine. De plus, l’OCP dédie une partie de plus en plus croissante de sa production d’engrais à l’accompagnement des besoins de l’agriculture africaine. Cette part est passée de 50 000 tonnes en 2007 à plus de 500 000 tonnes aujourd’hui. Avec à la clé une nouvelle gamme de fertilisants mieux adaptés aux terres et cultures africaines : les Performance phosphate products (PPP), nés des efforts de recherche et développement internes des laboratoires OCP.

De même, le groupe a transposé le modèle des «Distributors packages» avec succès dans un certain nombre de pays africains, après son déploiement au Maroc. Ce modèle fait bénéficier les petits agriculteurs africains d’une gamme de prestations visant à promouvoir l’utilisation raisonnée des fertilisants, notamment en plaçant les distributeurs locaux d’engrais au cœur du processus.