Affaires
La région du Grand Casablanca investira 150 MDH en 2015
Le budget est de l’ordre de 193,5 MDH, en baisse de 4.02% par rapport à 2014. Les dépenses de fonctionnement seront limitées à 44 MDH.

La région du Grand Casablanca a voté son projet du budget de gestion pour l’exercice 2015, lors de la session ordinaire du mois de septembre. Le budget prévisionnel dédié aux besoins de fonctionnement et d’investissement sera de l’ordre de 193,5 MDH. Il a en effet enregistré une baisse de 4,02% par rapport à 2014 en raison du recul de certaines recettes.
Les revenus de la région proviennent de trois sources. D’abord les ressources financières transférées par l’État. Ils se composent de l’Impôt général sur le revenu, 23,89 MDH, de l’Impôt sur les sociétés, 27,74 MDH et de la Taxe supplémentaire sur les conventions d’assurances, 18,22 MDH. Le montant généré par ces impôts représente 36,10% de l’ensemble des recettes régionales. Les taxes locales, quant à elles, représentent la plus importante ressource financière de la région. Ces taxes généreraient, au titre de l’exercice 2015, une somme de 115,98 MDH, soit près de 60% des recettes. Ce montant englobe les taxes imposées sur les différents services et autorisations accordées par la région. Il s’agit principalement des taxes sur les autorisations de pêches (3,5 MDH), mais surtout des taxes sur les services portuaires qui permettront de collecter 66,7MDH. A ce niveau il est important de noter que plus de 850 entreprises opèrent dans le port de Casablanca. Toutefois, seul un tiers de ces entreprises paie la taxe. «Dans l’objectif d’augmenter les ressources provenant de cette taxe, le Conseil de la région de Casablanca a envisagé d’augmenter le taux de 2,5% sur le chiffre d’affaires à 5%», explique Abderrahmane Missouri, vice-président du Conseil de la région. Et d’ajouter : «Cette proposition a été écartée de crainte que les entreprises qui paient migrent vers d’autres ports». D’autres options sont à l’étude.
Certaines dépenses ont été fortement comprimées
La taxe sur les services communaux, quant à elle, a également accusé une baisse de l’ordre de 15%, passant de 52 MDH en 2014, à 44,33 millions. «Les taxes collectées au cours de l’exercice précédent ont été exceptionnelles, puisque la Loi de finances 2014 a décrété l’amnistie fiscale», confirme le vice-président du conseil.
La région de Casablanca dispose également d’une troisième catégorie de revenus classée dans le registre «Divers». Ces recettes pourraient atteindre, l’année prochaine, plus de 7,6 MDH.
Concernant les dépenses, le budget de fonctionnement est arrêté à 44,174 MDH, en baisse de 3,07% par rapport à 2014. Cette baisse est due à la suppression de la subvention de l’Association Nord-Sud pour la promotion du cinéma et les arts dramatiques. Le budget couvrant la participation de la région au Salon international de l’agriculture à Meknès est aussi divisé par deux, à 800 000 DH. Grâce à la limitation de ses dépenses, le conseil pourrait réaliser un excédent budgétaire d’environ 150 MDH en 2015, soit 77,17% du budget de la région. Une somme qui lui permettra d’engager davantage d’investissements pour le développement de la région.
