Affaires
La RAM décentralise la gestion de ses hôtesses de l’air
Des bases sont créées dans les villes et les hôtesses sont
recrutées sur place.
L’économie en frais se situe entre 10 et 15%.
L’avenir du transport aérien au Maroc dépend aussi de sa régionalisation. C’est en tout cas ce que semblent penser les responsables de la RAM qui ont commencé à créer des bases d’hôtesses de l’air dans différentes villes du Royaume. En effet, après l’expérience de Marrakech, lancée il y a deux ans, c’est aujourd’hui au tour d’Agadir, Tanger, Oujda et Nador d’avoir leurs propres hôtesses sur place.
La ville ocre compte aujourd’hui 110 hôtesses autochtones qui ont choisi de s’y installer définitivement, sachant que la RAM, avant de recruter sur place, propose d’abord à son personnel titulaire d’aller s’installer dans une autre ville. Si l’idée a rencontré quelques réticences au début, de plus en plus d’employés choisissent d’aller dans d’autres régions, affirme Mohamed Sadok, directeur des opérations aériennes à la compagnie.
D’après lui, deux raisons majeures ont motivé cette décision. La première est que, très souvent, durant la haute saison à Marrakech, la RAM avait du mal à trouver des hôtels pour loger son personnel. Il lui est arrivé, à des périodes où le trafic était très dense, de se retrouver avec plus de 100 personnes (pilotes et hôtesses) à loger. Ce qui posait quelques problèmes. Or, explique M. Sadok, «si une hôtesse de l’air dort mal, cela se répercute dès le lendemain sur la qualité du service à bord». Alors, tant qu’à faire, autant qu’elle reste dans son environnement familial.
63 hôtesses ont été recrutées en 2003
La deuxième raison a trait évidemment à la réduction des coûts d’exploitation laquelle, si elle est encore relativement faible, est appelée dans les prochaines années à devenir de plus en plus importante. Pour l’heure, le gain sur les frais du personnel est de quelque 10 à 15 %. L’économie sera plus conséquente, notamment avec l’extension du même procédé à d’autres catégories du personnel navigant dont les pilotes.
Le centre d’Agadir, lui, compte 50 hôtesses, ceux de Nador et d’Oujda 30 chacun et enfin celui de Tanger 12. Au total, 63 hôtesses ont été recrutées durant l’année 2003. Elles ont suivi un stage de formation de six mois avant de commencer leur service. Mais, estime M. Sadok, avec tous les projets d’infrastructures touristiques qui se dessinent dans le pays, ces bases sont appelées à bien évoluer et en particulier celle d’Agadir qui devrait doubler de taille dans moins de trois ans.
D’autres activités de la compagnie sont en cours de décentralisation, notamment les activités de maintenance et d’entretien des avions dont un premier centre, après celui de Casablanca, va être incessamment ouvert à Marrakech.
