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La hausse des primes d’assurance automobile en stand-by

La dernière augmentation, de 6 %, remonte à 1999.

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L’augmentation de l’assurance automobile n’est pas à l’ordre du jour. La Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR) et la direction de l’Assurance et de la prévoyance sociale (DAPS) s’accordent à dire que, pour l’instant, «les professionnels n’ont aucun projet d’augmentation des tarifs», du moins, précise la DAPS, jusqu’au 31 décembre. Et d’ajouter : «Au-delà de cette date, on ne sait pas encore ce qui se passera». Rappelons que les tarifs de l’assurance automobile, encore réglementés par l’Etat, n’ont pas été revus depuis cinq ans. La dernière augmentation, d’environ 6%, remonte à 1999. Ce qui fait dire aux professionnels que le tarif, déséquilibré, doit être modifié. Alors, pourquoi n’en ont-ils pas fait la demande auprès des pouvoirs publics ?

Rude concurrence sur l’étendue de la couverture
Visiblement, les opérateurs du secteur de l’assurance attendent la libéralisation du tarif auto, qui doit intervenir en juillet 2006. Pour le moment, indique un assureur, «les compagnies se livrent une dure bataille commerciale au niveau de la branche automobile pour maintenir leurs parts de marché et élargir leur portefeuille». En effet, sur les deux dernières années, des produits annexes ont vu le jour : assistance gratuite en cas de panne, remplacement du véhicule en cas de réparation.Certaines compagnies sont allées jusqu’à revoir à la baisse leurs tarifs et à proposer un remboursement sans abattement en cas de vol du véhicule. Cette agressivité commerciale est, selon certains assureurs, un préalable à la libéralisation devant intervenir en 2006. La responsabilité civile figure toujours parmi les exceptions prévues par le décret annexe à la loi sur la concurrence et la libéralisation. Cependant, dans le milieu de l’assurance, on précise que, même si les professionnels n’ont pas «demandé de hausse, les pouvoirs publics peuvent décider d’un ajustement des tarifs aux conditions du marché». C’est ce qui s’est passé pour le transport public de voyageurs. L’administration, pour équilibrer cette branche, avait décidé d’en augmenter tous les ans les tarifs afin d’arriver à un équilibre. La dernière hausse de 9% a été décidée en 2004.
Pour l’instant, les résultats du secteur ne sont pas encore connus, mais les professionnels tablent sur une petite évolution pour la branche automobile. Celle-ci avait enregistré en 2003 une hausse de 1% par rapport à l’exercice 2002. Ce qui fait dire aux professionnels que la branche évolue moins rapidement que le parc automobile, qui connaît annuellement une progression variant entre 3 et 4%.