Affaires
La CDG confirme son leadership
Le montant de l’épargne gérée totalise 72 milliards de DH n Les caisses de retraite internes se bousculent.
Mustapha Bakkoury, PDG de la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) a présenté, mercredi 25 juin, les résultats 2002 du groupe. Son intervention révèle un organisme géré avec une vision et des objectifs stratégiques clairs, la valorisation des ressources humaines, la création de synergies entre filiales et une philosophie fondée sur la méritocratie. Deux nouvelles entités (Inspection générale et Contrôle de gestion) ont été mises en place. Pour la mobilisation de l’épargne, la CDG a confirmé son leadership avec 71,7 milliards de DH de ressources gérées. La ventilation fait ressortir une progression de 19,6 % des ressources de la caisse (composées essentiellement des dépôts centralisés) et un accroissement de 37,6 % de celles de la CNRA/RCAR, les deux véhicules de la CDG dans le secteur de la prévoyance, l’assurance et l’allocation retraite. Ces chiffres tiennent compte de l’intégration de la caisse interne de retraite de l’ONCF. Celle de la Régie des tabacs, sera comptabilisée dans l’exercice en cours. D’autres caisses suivront : des négociations sont en cours, notamment avec l’ODEP, Lydec, Redal et l’ONE.
Le groupe est fier de sa nouvelle culture centrée-client. Pour le top management, les relations avec les dépositaires réglementés (CNSS, CEN…) se sont dynamisées et les conditions de rémunérations et de gestion des fonds confiés se sont améliorées. De plus, les dépôts volontaires ont favorablement évolué grâce à de nouveaux clients comme la Fondation Mohammed VI, l’Académie du Royaume…
Renforcement des actions dans le logement social
Quant à son deuxième métier de gestion de fonds, d’animation et de tenue de marché, la Caisse excelle aussi. Elle peut se targuer d’avoir réalisé en 2002 une opération de financement désintermédié sur trois (ONCF, ONE, ONA, Crédilog I…). Elle s’est également positionnée sur le segment du financement structuré, en se plaçant co-arrangeur du crédit consortial bancaire de 2 milliards de DH contracté par Meditelecom. Mais c’est au niveau de la gestion d’actif que la CDG manipule les plus gros montants. La valeur du portefeuille qu’elle gère équivaut à 63,6 milliards de dirhams. L’essentiel est placé en produits de taux.
Le pôle investissement et gestion des participations a pour sa part été organisé autour de trois axes. Mise à niveau et repositionnement de certaines filiales, diversification et meilleure clarification des logiques d’investissement. Les participations de la CDG devront a priori passer, de plus en plus, à travers des fonds de capital investissement. En 2002, la CDG a finalisé le tour de table du Fond accès capital Atlantique Maroc et a lancé le premier Fonds d’amorçage marocain (Sindibad), en partenariat avec la CDC-France et la BEI.
Notons que les participations de la CDG se montent à 5,6 milliards de DH (en valeur d’acquisition) dont 55,2 % pour les titres cotés. En 2002, elle s’est renforcée dans la Régie des tabacs, la BCP, Sotherma, Accès capital atlantique Maroc,Tanger Med… Ces opérations ont porté sur 1,44 milliard de DH. En revanche, elle a cédé les titres Asment de Témara pour 34 millions de DH.
Côté immobilier, la CDG s’implique sérieusement dans le social. Au total neuf projets, d’une consistance de 440 logements et 417 lots ont été livrés en 2002. Les programmes en cours portent sur 2 800 logements et 1 918 lots. Pour le tourisme, elle a entamé la réorganisation de ses actifs. Une holding sera créée avec la RAM. Elle englobera l’ensemble des participations de la Caisse dans le secteur. Dans le même temps, son partenariat avec le Club Méditerranée a été renforcé.
