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Fête du Trône. Formation professionnelle : mieux accompagner le décollage industriel
La diversification et la multiplication des projets industriels exigent une réponse immédiate et efficace en termes de main-d’œuvre qualifiée. Les CMC sont là pour remplir ce rôle.

Le Roi a procédé, mardi 30 mai 2023, à la ville de Tamesna, à l’inauguration de la Cité des métiers et des compétences (CMC) de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Un établissement de formation professionnelle de nouvelle génération au service de l’excellence et de l’innovation. Il s’agit donc d’un virage que le Maroc a entamé dans le domaine.
L’établissement fait, en effet, partie d’un programme global qui prévoit la réalisation de 12 CMC au niveau des différentes régions du Royaume pour un investissement prévisionnel global de 4,4 milliards de dirhams. Ils représentent une composante essentielle de la feuille de route pour le développement de la formation professionnelle présentée devant le Souverain, le 4 avril 2019. Nous sommes là devant un nouveau modèle de formation. En effet, et en parallèle avec la construction de ces CMC, et afin d’en assurer la gestion, il a été décidé la création de 12 Sociétés de gestion déléguée (SdG) sous forme de S.A. filiales de l’ OFPPT.
Une SdG par région dont le capital pourrait associer l’OFPPT, les Régions, l’État, les associations et les Fédérations professionnelles. D’où l’intérêt de ce nouveau mode de gouvernance. Qui plus est, les CMC se révèlent un outil à la fois indispensable et idoine pour accompagner le déploiement de la nouvelle Charte de l’investissement. Processus qui se traduira par une répartition de la politique industrielle sur toutes les régions du Royaume.
La voie royale vers l’emploi
Faut-il préciser que pour le gouvernement, et comme il l’a annoncé dès son investiture, la formation professionnelle «revêt un caractère crucial à la fois pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes ainsi que pour l’accompagnement des stratégies et politiques sectorielles». Cela, «en dotant les secteurs concernés en compétences humaines qualifiées et opérationnelles, permettant ainsi l’accroissement de la compétitivité du Maroc et de son attractivité».
Cela est d’autant plus vrai que la demande en profils adaptés et dans des domaines aussi pointus qu’innovants se fait de plus en plus croissante. Rien que le futur lancement de l’écosystème de fabrication de batteries électriques va générer une vingtaine de milliers de postes d’emploi. Il en est de même pour l’écosystème de l’hydrogène vert. Et ce ne sont que des exemples dans un pays qui vient d’entamer un nouveau palier dans un programme d’industrialisation tous azimuts et en mode accéléré. Partant de là, et en multipliant les établissements de formation professionnelle, l’Exécutif a pris à bras-le-corps l’épineuse question de l’inadéquation entre formation et emploi. L’objectif étant désormais d’arriver à répondre immédiatement aux besoins en main-d’œuvre qualifiée et prête pour intégrer le marché du travail.
Il faut souligner que le taux d’insertion des diplômés de la formation professionnelle est le plus élevé au Maroc, en comparaison avec les autres types de formation. Ce taux se situe à 69,8% actuellement. D’ailleurs, le gouvernement vise à améliorer davantage ce taux, notamment en construisant des établissements de formation nouvelle génération et en renforçant davantage le rôle des cités des métiers et des compétences. La formation duale est un concept que le gouvernement compte même introduire dans l’enseignement supérieur à compter de la prochaine rentrée universitaire.
