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Emploi : 2,7 millions de salariés déclarés à la CNSS

L’opérationnalisation de la stratégie «Made in Morocco» a abouti à l’émergence de 918 projets d’une valeur totale d’investissement de 39,4 MMDH, qui promettent environ 197 000 emplois directs et indirects. Quelque 46 projets d’accords et annexes d’une valeur de plus de 33,3 MMDH ont été validés par la Commission nationale de l’investissement. Ce qui va contribuer à créer plus de 14.200 emplois directs et indirects.

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Le pari de création d’un million d’emplois sur cinq ans est tenable. Le Chef du gouvernement vient d’en faire la démonstration. Avec près de 70.000 emplois créés par l’économie, les retombées en termes d’emploi escomptées de l’évolution du programme «Awrach» ainsi que du programme «Forsa» le compte y est. Ou presque. Bien sûr, on pourra avancer que les emplois créés dans le cadre des chantiers du programme «Awrach» sont par nature temporaires, ce que le Chef de l’Exécutif tient d’ailleurs en compte, mais il n’en reste pas moins que même s’il ne s’agit pas d’un programme pourvoyeur, il n’en reste pas moins que globalement il est stimulateur de la création d’emplois stables. Avec la formation acquise, une première expérience à faire valoir et surtout l’envie de s’investir, une grande partie des bénéficiaires sera assez outillée pour intégrer le marché du travail. Il en est de même pour le programme « Forsa » qui, dans sa première édition, permettra la création d’au moins 10 000 emplois, et cela en ne comptant que les porteurs de projets. C’est un début. C’est surtout bon signe, tenant en compte la particularité de la conjoncture actuelle. Ce qui est encore plus réconfortant, c’est que malgré une situation de crise importée, le Chef du gouvernement vient d’annoncer une amélioration des indicateurs de l’emploi par rapport à la période pré-pandémique. Il a attribué cette relance à une baisse de 68 000 du nombre de chômeurs entre le premier trimestre 2021 et celui de 2022, ainsi que par la hausse du nombre des salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale à 2,7 millions en mars dernier, contre 2,6 millions en février 2020. Les efforts entrepris par l’Exécutif ont ainsi permis, dans les six mois qui ont suivi sa formation, de surmonter de nombreuses conséquences de la crise sanitaire, qui ont paralysé la dynamique d’un ensemble de secteurs productifs.

A cet égard, les revenus des investissements directs étrangers se sont élevés à 4,1 MMDH jusqu’à fin février 2022, soit une hausse de 8% par rapport à la même période l’an dernier (3,8 MMDH). Le Chef du gouvernement n’a pas manqué à citer dans ce cadre la reprise «remarquable» du secteur industriel, dont le dynamisme se reflète par les indicateurs de l’emploi et des exportations, qui se sont en fait progressivement améliorés dans diverses activités industrielles. Lors de son passage, mardi devant la Chambre des conseillers, M. Akhannouch a également évoqué les projets présentés dans le cadre du plan de relance industrielle pour se substituer aux importations, «qui constitue un pari stratégique et une priorité nationale dans le programme gouvernemental», notant dans ce contexte que l’opérationnalisation de la stratégie «Made in Morocco » a abouti à l’émergence de 918 projets d’une valeur totale d’investissement de 39,4 MMDH, qui promettent environ 197 000 emplois directs et indirects.

Parmi les activités visées par ces projets figurent les industries alimentaires (26%), les industries chimiques et semi-chimiques (19%), les industries mécaniques et métallurgiques (13%) et les industries textiles (12%).

La nouvelle stratégie industrielle vise, de même, à consolider la souveraineté industrielle du Maroc à l’horizon 2026. Elle s’appuie sur des secteurs clés et des enjeux stratégiques vitaux pour créer 400.000 emplois industriels à l’échelle du territoire national. Cette stratégie a également pour objectif d’assurer la souveraineté de l’économie nationale en ce qui concerne les biens stratégiques.

Par ailleurs, afin de donner un nouvel élan à l’investissement privé, le gouvernement a tenu, depuis le début de la législature en cours, cinq réunions du Comité national des investissements, qui ont abouti à l’approbation de plus de 46 projets d’accords et annexes d’une valeur de plus de 33,3 MMDH, ce qui va contribuer à créer plus de 14.200 emplois directs et indirects.

A travers cette dynamique, les différents accords d’investissement conclus au cours des six derniers mois, que ce soit dans le cadre de la Commission nationale des investissements ou dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, devraient mobiliser une enveloppe totale estimée à 51 MMDH et créer plus de 57.000 emplois.

Des mesures ont également été prises pour sauver l’entreprise marocaine, dont l’activité a reculé en raison de la crise sanitaire, notant dans ce contexte que le gouvernement a recherché des dispositions ciblées et d’envergure, accompagnées de mesures de soutien et de financement pour sauver le tissu entrepreneurial des conséquences de la crise et donner un nouveau souffle à l’initiative privée et favoriser sa compétitivité, notamment les TPE et les PME.

Pour renforcer la liquidité chez les entreprises, le gouvernement s’est efforcé d’assainir les arriérées de la TVA au profit du secteur privé, tandis que les délais de paiement de la commande publique ont été améliorés et ramenés en moyenne à 18,6 jours. De même, le gouvernement a alloué 2 MMDH pour relancer le secteur touristique et maintenir sa compétitivité, et 10 MMDH pour le secteur agricole afin d’atténuer les effets du déficit pluviométrique.

Les mesures prises par le gouvernement comprennent également l’accélération de la mise en œuvre d’un ensemble d’initiatives visant à atténuer l’impact des prix élevés et de la rareté des matières premières au niveau mondial pour les entreprises nationales adjudicataires des marchés publics, en particulier les TPE et les PME. Il s’agit notamment d’étendre les délais d’exécution des marchés en cours pour éviter l’application des pénalités de retard, restituer les pénalités de retard encaissées, permettre la résiliation sans confiscation des cautionnements, réviser les prix des marchés de travaux, accélérer le règlement des sommes principales dues aux entrepreneurs et de restituer les cautions de garantie.

Cette dynamique interactive du gouvernement, a souligné M. Akhannouch, a été saluée par les acteurs nationaux et internationaux. «Le Fonds monétaire international a salué les mesures ciblées adoptées par le Maroc pour mettre l’économie nationale dans une position confortable. La plupart des secteurs productifs nationaux ont également exprimé leur satisfaction vis-à-vis des mesures prises», a-t-il déclaré.

Pour conclure, M. Akhannouch a souligné la nécessité de tirer parti des acquis du Maroc et de poursuivre la mobilisation afin de renforcer la confiance dont jouit l’économie nationale, de préserver la souveraineté nationale et de créer des opportunités d’emplois durables pour les jeunes, les femmes et les hommes sur l’ensemble du territoire national.