Affaires
Deux nouveaux projets adjugés au privé
1 236 ménages de deux bidonvilles à Nouacer et El Fida, en bénéficieront.
Après l’échec du projet des Carrières centrales, l’Agence nationale de lutte contre l’habitat insalubre (ANHI) vient de recevoir des réponses positives pour deux appels à manifestation d’intérêt dans le cadre de l’éradication de l’habitat insalubre. Ces projets, à réaliser dans un délai de trente mois, concernent le relogement de 1 236 familles. Il s’agit des opérations Annakhil à Nouacer, adjugée à la société Afka du Groupe Chaâbi, et Omar Ibn Khattab, à El Fida, accordée au groupement d’entreprises Anou et Rita immobilière.
Concernant le projet Carrières centrales, les autorités de Casablanca pourraient le négocier de gré à gré, l’appel d’offres s’étant révélé infructueux.
Mais il reste beaucoup à faire pour nettoyer Casablanca qui abrite plus du tiers des bidonvillois du pays. De nouveaux appels à manifestation d’intérêt pour le relogement des ménages résidant à Sidi Abderrahmane et Douar Sekouila seront lancés dans les prochaines semaines.
Le ministère du Logement négocie également avec la Direction des Domaines pour l’acquisition de 4 000 ha de terrains, initialement gérés par la Sodea et la Sogeta. L’idée retenue est de les faire équiper par les OST (Organismes sous tutelle) et les céder aux promoteurs privés à des prix symboliques. Les premiers lots seront proposés avant la fin de cette année.
L’habitat aura son contrat-programme.
Pour plus de précisions sur le plan d’action du gouvernement, le bureau de la FNI (Fédération nationale de l’immobilier) a tenu une réunion de travail avec le Premier ministre le 24 septembre 2003. Le débat a porté notamment sur la fiscalité, le maintien des avantages et son éventuelle généralisation à un plus grand nombre de projets.
Il n’y a pas eu de chamboulements par rapport à ce qui est déjà décidé, à savoir le maintien des avantages fiscaux tels que déjà définis, l’encouragement de la promotion par une disponibilité plus grande du foncier et la création d’une demande solvable via les fonds de garantie (voir La Vie éco du 19 septembre). L’aide directe sera réservée au relogement. La ristourne d’intérêt n’est, quant à elle, plus d’actualité.
Les promoteurs se disent satisfaits de la réunion qui a permis «de préciser la nécessité d’une visibilité à long terme de la politique gouvernementale et d’une définition du rôle de chaque intervenant dans la politique de l’habitat social, secteur jugé prioritaire», commente M. Rachid Jamaï, président de la FNI. Il a été alors convenu la mise en place d’une commission composée des membres de la Fédération et des représentants des ministères du Logement, de l’Intérieur et de l’Administration des Impôts, en vue de préparer un contrat-programme de l’habitat pour une signature en février prochain, à l’occasion des Assises annuelles de la profession
