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Affaires

Dessalement de l’eau de mer : Le Maroc en tête de peloton au Maghreb

Avec un montant de 2,37 milliards de dollars, le Maroc est le premier pays du Maghreb en termes d’investissement dans les projets de dessalement, selon un récent rapport de BNC Intelligence.

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Le Royaume est le sixième pays arabe à investir dans les stratégies de dessalement, tant pour des projets en cours ou futurs. Il s’appuie sur ses vastes côtes atlantiques et méditerranéennes pour garantir une eau potable sûre, à la faveur de l’installation de plusieurs projets de dessalement.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les deux pays qui investissent le plus, étant donné leur climat aride et leurs ressources limitées en eau, totalisant respectivement 14,58 milliards de dollars et 10,28 milliards de dollars de projets. Viennent ensuite la Jordanie, l’Égypte et Oman.

Le Maroc, sixième, avec un total de 2,37 milliards de dollars investis, devance la Tunisie (950 millions de dollars), l’Algérie (210 millions de dollars) et le Koweït (130 millions de dollars).

La sécheresse persistante des dernières années qui a installé le pays dans une situation d’aridité chronique, avec une baisse critique du niveau des barrages, a poussé le Maroc à lancer un vaste programme d’installation de stations de dessalement et de purification de l’eau, rappelle le rapport.

11 stations en service, 5 autres en cours

Ce sont 5 grands projets lancés ou en phase de lancement qui ont été retenus dans cette nouvelle stratégie d’usines de dessalement. Ils concernent la région du Grand Casablanca, la région d’Agadir, l’Oriental et le Sahara marocain à travers deux stations à Laâyoune et Dakhla. La station de Casablanca constitue un projet prioritaire et sera dotée d’une capacité de production de 548.000 m³ par jour, soit 200 millions de m³ par an. Le démarrage des travaux est prévu pour juin 2023.

Onze stations sont actuellement en service. On retrouve notamment la station de dessalement de Chtouka-Aït Baha située à Agadir, en marche depuis janvier 2022. Pour le projet de Laâyoune, la station de dessalement déjà installée sera étendue pour couvrir progressivement les besoins en eau potable de l’ensemble des habitants de Laâyoune et des régions proches.

L’usine de Dakhla, dont les travaux de construction s’achèveront en 2025, est dotée d’une capacité de production d’eau dessalée de 90.000 à 100.000 m³ par jour. Cette structure produira de l’eau d’irrigation pour 5.000 ha, ainsi que de l’eau potable pour la ville de Dakhla et ses environs.

Le Maroc prévoit au total au moins une vingtaine de stations de dessalement de l’eau de mer d’ici 2030 avec une capacité prévue de 1,3 milliard de m³  d’eau par an, destinée à différents usages. L’eau produite par ces stations sera consacrée à 53% à l’eau potable, 23% à l’irrigation, tandis que 24% iront au secteur de l’industrie.