SUIVEZ-NOUS

Affaires

Des vols Casa-Essaouira à  750 DH TC

Deux dessertes hebdomadaires à partir de Casablanca, exploitées en partenariat RAM/Régional Airlines

Un vol Paris-Essaouira sera lancé en juillet 2005.

Publié le


Mis à jour le

rub 827

Essaouira se trouve dans une drôle de situation. Destination touristique occasionnelle par excellence quand se tiennent ses festivals, elle a le reste de l’année un attrait de prédilection pour quelques initiés, touristes nationaux et étrangers. Mais ceux-là ne remplissent pas en permanence les 4 000 lits classés que compte la ville, au grand dam de ses hôteliers, ses restaurateurs et autres artisans qui ne cachent pas leurs inquiétudes. En effet, la ville, qui dispose pourtant d’un aéroport pouvant accueillir des avions de taille importante – jusqu’à 150 places -, profite peu des dessertes sur le Maroc et donc des arrivées touristiques. Il fallait remédier à cette situation, ou du moins trouver un début de solution pour désenclaver la destination d’autant plus que les projets touristiques dans la ville et sa région sont de plus en plus nombreux.
Après quelques essais ponctuels, notamment lors des festivals, Royal Air Maroc a finalement sauté le pas. Depuis le 3 décembre, elle a mis sur la ville d’Essaouira deux dessertes hebdomadaires les vendredi et lundi, à partir de Casablanca, au prix de 750 DH TTC, qu’elle exploite en partenariat avec Régional Airlines. Le démarrage de la desserte se veut prudent et progressif, de l’aveu même du délégué de la RAM à Casablanca , Elmostafa Lfaqihi, puisque dans un premier temps ce sont des petits avions de 19 places qui sont affectés à cette ligne.

Les vols sont exploités en partenariat avec Régional Airlines
Si la mayonnaise prend, les deux ATR de 45 places loués par la RAM à Régional Airlines seront mis dans le circuit et, à terme, ce seront des Boeing dont la capacité en sièges peut atteindre 150 places. Selon ce responsable de la RAM, si la clientèle visée est avant tout nationale, celle des séminaires et incentives, des efforts ont été faits au niveau du choix des horaires des vols, placés en milieu de journée, pour améliorer la connectivité avec Casablanca pour ce qui est de la clientèle étrangère qui transite par la capitale économique. De plus la RAM prévoit de desservir en vol direct Essaouira à partir de Paris dès juillet 2005 à raison de 2 vols par semaine les jeudi et dimanche. La compagnie a, nous a-t-on affirmé , déjà engagé des pourparlers avec des tour-opérateurs français pour alimenter ces vols et donc la destination, ce qui ne manque pas de réjouir les opérateurs touristiques de la ville.
Pour ce qui est des deux vols intérieurs, l’expérience est, semble-t-il, assurée de réussir dans la mesure où Atlas Voyages s’est engagé à acheter pour une période donnée 12 sièges sur les 19 que contient chaque vol. Le patron d’Atlas Voyages, Othman Chérif Alami, était d’ailleurs sur place pour signer des partenariats avec les hôteliers et les restaurateurs de la ville afin de pouvoir confectionner des packages complets pour sa clientèle, à l’instar de ce qu’il a fait avec le groupe Accor pour des forfaits semaine ou week-end destinés à la clientèle nationale.
Reste que les opérateurs touristiques de la ville qui viennent de se structurer en Conseil provinciale du tourisme (CPT) pour donner un cachet particulier à leur produit, ont encore du pain sur la planche, notamment pour ce qui est de l’animation de la ville et, surtout, de l’assainissement de certaines professions directement liées à l’hôtellerie. Ils doivent aussi trouver l’équilibre entre un tourisme de masse qui ne manquera pas de voir le jour dans le cadre du plan Azur qui prévoit de grands projets pour la région, et un tourisme culturel et de niches pour lequel la ville est naturellement prédisposée. Sur ce plan, le débat est encore loin d’être tranché.

Atlas voyages a déjà acheté pour une période donnée 12 des 19 places offertes pour chaque vol et négocie avec les hôteliers des packages pour ses clients.

Les 4 000 lits classés que compte la ville trouvent rarement preneur en dehors des festivals.