Affaires
Des diplômés marocains recrutés par Euro Disney
Cette opération, initiée à travers l’Anapec, suit une première expérience réussie n Les recrues auront un contrat à durée déterminée de 18 mois non renouvelable.
Il y a en ce moment beaucoup de confusion autour du rôle que doit jouer l’Anapec (Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences) pour animer le marché de l’emploi. En raison de la tristement célèbre affaire «Annajat» pilotée avec beaucoup d’amateurisme, l’Agence aura du mal à redorer son blason tant que le gouvernement n’aura pas indemnisé les victimes. Or, sur ce sujet, c’est toujours le black-out… Dans tous les cas, le rôle de l’Anapec, établissement public, est avant tout d’aider les demandeurs d’emploi, les jeunes en général, à trouver du travail dans leur propre pays. Ceux qui sont placés à l’étranger ne pourront, de toute évidence, constituer qu’une minorité. Tel est le cas pour la cinquantaine de personnes que des recruteurs d’Euro Disney Paris sont en train de sélectionner.
Le salaire est compris entre 1 100 et 1 300 euros
Ces recrues se verront proposer un contrat à durée déterminée de 18 mois non renouvelable et ce, conformément à l’accord entre la France et le Maroc relatif aux échanges de jeunes professionnels. Cet accord, signé en mai 2001, autorise le recrutement de part et d’autre de 100 jeunes par an pour la durée sus-citée. L’article 3 de l’accord est à cet égard très clair : «Avant de quitter leur pays, les jeunes professionnels français et marocains doivent s’engager à ne pas poursuivre leur séjour dans l’Etat d’accueil à l’expiration de la période autorisée, ni à prendre un emploi autre que celui qui est prévu aux termes des conditions de leur entrée dans l’Etat d’accueil». C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec le premier contingent de 50 Marocains qui avait rejoint Euro Disney en 2001. Selon, Amanda Findikian, présente à Casablanca pour la deuxième opération, à l’exception d’une ou deux personnes qui ont, dit-elle, «rencontré l’âme sœur, tous les autres sont revenues au Maroc» au terme de leur contrat. Cette première expérience réussie a vraisemblablement encouragé la partie française à revenir sur le terrain. Certes ceux qui reviennent ne vont pas être repris, mais ils n’ont pas perdu au change.
Selon Mme Findikian, «au-delà du travail effectué durant ces 18 mois, ces jeunes ont maintenant une expérience et une formation en matière d’hôtellerie et de tourisme qui leur permet de trouver facilement du travail dans leur pays». La maîtrise d’autres langues étrangères durant leur séjour, en plus de l’anglais qui fait partie des critères de sélection, est aussi un atout. Mme Findikian ne risque donc pas de se tromper, d’autant que le tourisme a un bel avenir. Du moins, si l’on prend en considération les ambitieuses prévisions des pouvoirs publics.
Notons que sur les 13 000 employés d’Euro Disney, les Marocains, qui sont aujourd’hui 122, arrivent en cinquième position en terme nationalité. Mais dans le sens France-Maroc, on se doute bien que l’accord de coopération n’a aucun effet, ou si peu. Car si nos Marocains d’Euro-Disney sont séduits par un salaire qui varie entre 1 100 et 1 300 euros, il n’est pas certain de faire traverser la Méditerranée à des Français pour les mêmes motivations
L’Anapeca aussi piloté une opération de présélection pour le compte de Caja Madrid, banque privée espagnole. A l’issue de cette opération, 10 jeunes diplômés (licence en économie, écoles de commerce et de gestion), maîtrisant la langue espagnole, ont été sélectionnés par la banque espagnole pour des postes de conseiller à la clientèle, dans des villes espagnoles à forte population maghrébine, après une formation de 8 mois entièrement prise en charge par la banque. Cette formation consiste en la préparation d’un «Master en gestion bancaire et compétences commerciales dans l’environnement espagnol». Une bourse de 800 euros par mois est accordée, en plus du logement, aux candidats retenus. Une fois affectés à leur poste, les recrues toucheront une rémunération fixe de 18 000 euros (180 000 DH) par an, ainsi que des primes et d’autres avantages.
Une opération similaire se déroule avec Mashrek Bank, une banque commerciale basée aux Emirats Arabes Unis. Cette fois-ci, il s’agit du recrutement de 50 personnes dont 10 responsables commerciaux, 10 conseillers de clientèle,
10 conseillers en crédit et 20 conseillers
