Affaires
Déjà 40 entreprises au parc de Bouskoura
L’investissement escompté est de 2 milliards de DH pour 6 000 emplois
directs créés.
C’est connu, le foncier décourage les investissements. On a alors imaginé, avec l’insuccès que l’on sait aussi, le concept des zones industrielles pour venir au secours des promoteurs qui se plaignaient à juste titre de voir ce chapitre engloutir 25 à 30% de leurs premiers apports au lieu de consacrer cette partie de l’investissement à l’outil de production et à l’amélioration de leur compétitivité.
L’expérience initiée par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc avec l’Etat dément cet insuccès en mettant à la disposition des investisseurs des terrains sur la base d’un contrat de bail de 18 ans, reconductible au prix moyen de 5 DH/m2, et des charges communes de l’ordre de 0,50 DH/m2 pour des surfaces de 500 à 5 000 m2. C’est ainsi que fut créée la Société de gestion et d’exploitation du parc industriel de Bouskoura (Sogepib), dont le tour de table est constitué par la Caisse de dépôt et de consignation française, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), des investisseurs privés nationaux et la commune de Bouskoura. L’emplacement de la zone, à mi-chemin entre l’aéroport Mohammed V et le port de Casablanca et à proximité du nouveau centre d’affaires, est un argument qui a séduit les investisseurs que la société de gestion a accompagnés dans leur installation, faisant office de guichet unique.
500 à 5 000 m2 à la disposition des investisseurs avec un bail de 18 ans
Un an après le démarrage effectif de la commercialisation, sur les 28 ha mis à la disposition des investisseurs par l’Etat (20 ha de surface nette), la moitié a déjà été louée à une quarantaine de sociétés qui sont, pour les unes, en train de construire leur usine et, pour les autres, sur le point de commencer leurs activités.
Le cahier des charges, quant à lui, ne comporte que deux conditions : que les industries candidates à l’installation ne soient pas polluantes et qu’elles soient créatrices d’emplois. L’investissement total escompté est de l’ordre de 2 milliards de DH qui permettront de créer quelque 6 000 emplois directs et 2 000 à 2 500 indirects. Selon Robert Gaign, président du directoire de la Sogepib, le quart des investisseurs est constitué par des entreprises étrangères dont des françaises.
La nature des activités des entreprises qui ont élu domicile au parc industriel de Bouskoura est ainsi ventilée: 35 % pour le bois, plastique et chimie fine, 27 % pour l’électricité et électronique, 22 % pour le textile et cuir, 11 % pour la mécanique et 5 % pour l’alimentaire. Ce qui est séduisant dans cette expérience pilote, c’est, bien entendu, la taille de la zone industrielle qui s’adresse d’abord à la PMI, mais aussi le fait qu’une telle initiative est un exemple reproductible au service de la régionalisation.
Le parc est actuellement géré par la Sogepib, en attendant la création de l’association des investisseurs
