Affaires
Comanav envisage d’acquérir Ferry Maroc
L’opération coûtera 30 MDH à la compagnie
La privatisation est prévue pour fin 2005.
A la fin d’octobre, le président de la Comanav, Tawfik Ibrahimi, a rendez-vous avec les actionnaires de la compagnie pour un conseil d’administration important. Initialement prévue le 13 octobre, la réunion a été repoussée de quelques jours en raison du calendrier trop chargé de certains administrateurs. Ces quelques jours supplémentaires permettront au président d’apporter les dernières touches au programme d’investissement qu’il compte soumettre aux actionnaires.
Pour commencer, ces derniers devront donner leur aval pour le rachat par la Comanav d’une autre compagnie de transport maritime. Il s’agit de Ferry Maroc, propriétaire d’un navire de transport de passagers et qui opère exclusivement sur la ligne Nador-Almeria. Selon des sources à la compagnie, le prix de la transaction devrait s’élever à environ 30 MDH.
Cinq nouveaux navires seront achetés au cours des deux ans à venir
Mais, au-delà du prix, l’opération revêt une importance en termes de parts de marché. En effet, explique M. Ibrahimi, «nous sommes aujourd’hui dans une configuration d’accès à un marché réglementé, réparti à l’avance et donc de part de marché figée. La seule manière de progresser ou de ne pas régresser est de procéder à des acquisitions quand elles se présentent». Cela a été le cas pour Limadet.
Une autre grande décision attend les administrateurs de la Comanav : l’achat de nouveaux navires. Pour les 24 prochains mois, la compagnie a besoin, selon son président, de cinq nouveaux bateaux dont trois pour le transport de passagers et deux pour le fret. Ce qui permettra, au passage, d’alléger partiellement le budget alloué par la Comanav à la location de navires. Il faut rappeler en effet que, depuis 2002, la flotte de la Comanav est passée de 20 à 10 navires, la compagnie s’étant délestée de ses vieux pavillons.
Maintenant, pour la réalisation de ces investissements, il s’agit de trouver les moyens financiers nécessaires. Et là, deux questions peuvent être posées. Le conseil d’administration sera-t-il l’occasion de demander aux actionnaires d’apporter de l’argent frais ? L’Etat acceptera-t-il de rempiler ?
Pour le président de la Comanav, «il est sûr que l’endettement, à lui seul, est exclu, tout comme une augmentation de capital qui diluerait la participation de l’Etat».
Il faudra donc trouver une nouvelle combinaison. Les autres actionnaires pourraient être appelés à mettre la main à la poche mais le management de la Comanav devra également trouver de nouveaux partenaires, de manière à ce que l’Etat puisse se retirer du tour de table. En somme, il s’agira d’une privatisation. Ce retrait devrait se faire au plus tard à fin 2005.
L’achat de nouveaux navires permettra d’alléger partiellement le budget alloué par la Comanav à la location de navires. En effet, depuis 2002, sa flotte est passée de 20 à 10 navires, la compagnie s’étant délestée de ses vieux pavillons.
