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Carrière

Les métiers de la finance tiennent le haut du pavé

Les métiers de la gestion et de la comptabilité sont toujours demandés,
mais requièrent des aptitudes managériales de plus en plus grandes.

Analyste financier, chargé de clientèle, actuaire, gestionnaire
de fonds…, la spécialisation est de plus en plus poussée.

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Vous êtes un financier expérimenté ? Les opportunités sont nombreuses sur le marché et les métiers de la finance ont encore de beaux jours devant eux. La mise à niveau des entreprises, la nécessité de réduire les coûts pour améliorer la compétitivité et l’optimisation du financement de l’entreprise leur donnent un sérieux coup de pouce. Fini le temps où l’on voyait le financier comme un simple comptable qui n’avait pour préoccupations que d’enregistrer les entrées et les sorties. La discipline a beaucoup évolué. Dans une entreprise, le financier devient un stratège : il propose des solutions pour l’augmentation de la rentabilité et s’ouvre de plus en plus sur son environnement. D’ailleurs, le domaine est éclaté en plusieurs spécialités de plus en plus pointues. A ce sujet, Bouchaib Serhani, DG du cabinet de recrutement Gesper Services, souligne que «les métiers de la finance ont connu une véritable révolution sur le plan du travail. Les professions tendent à devenir de plus en plus complexes et font appel à des personnes qualifiées, possédant souvent un haut degré de spécialisation».

Une diversification poussée des métiers
Aujourd’hui, les métiers de la gestion et de la comptabilité ont toujours le vent en poupe. Directeur financier, comptable, contrôleur de gestion mais aussi auditeur n’ont jamais été autant demandés sur le marché de l’emploi. Si certaines fonctions souffrent de préjugés car on considère qu’elles se limitent à l’exécution de tâches répétitives ou à la simple manipulation de chiffres, les métiers de la finance sont en réalité beaucoup plus variés et attractifs qu’on ne le croit. A titre d’exemple, le service d’audit est davantage regardé comme un service de consultant interne qu’un outil de contrôle. «D’ailleurs, il est souvent rattaché à la direction générale pour garder une certaine neutralité dans la prise de décision», note le DG de Gesper services. De son côté, Youssef Brik, expert analyste financier, souligne que «l’utilité d’un contrôleur de gestion ou d’un auditeur n’est plus à démontrer, alors qu’il était presque impensable de s’en offrir un, il y a quelques années».
Bref, le domaine a connu une véritable révolution dans tous les secteurs, particulièrement dans les entreprises financières (banque, bourse, assurance) où l’on assiste, depuis plus d’une décennie, à la quête de nouveaux profils. Il s’agit notamment des analystes financiers, des chargés de clientèle, des actuaires, des gestionnaires de fonds, des conseillers en assurances et même des conseillers en fusion-acquisition. Notons que l’analyse financière a connu son heure de gloire avec le développement de la Bourse. Mais, même si plusieurs sociétés d’intermédiation ont revu leurs ambitions à la baisse après l’explosion de la bulle spéculative, il reste un métier intéressant et qui offre des perspectives.

La formation continue, un moyen de se spécialiser
Qu’en est-il des formations qui débouchent sur ces profils ? Certains cursus peuvent être suivis tout de suite après le baccalauréat. Mais la majorité de ces professions est accessible aux diplômés des écoles de commerce et aux universitaires titulaires d’un DEA ou d’un DESS ayant trait à l’économie et à la finance.
Pour les cadres déjà en activité, il est toujours possible de changer de spécialité, de se recycler ou de progresser verticalement dans son domaine initial grâce à différentes formations proposées sur la place ou à l’étranger, soit par les grandes écoles privées ou publiques, soit par les cabinets privés.
Outre la compétence technique, des qualités personnelles comme l’esprit d’analyse, la curiosité et la rigueur sont par ailleurs indispensables.
Mais n’est pas super-financier qui veut. Une bonne expérience est exigible pour s’assurer un niveau de salaire honorable. A titre indicatif, un auditeur peut aller au-delà des 600 000 DH bruts annuels, idem pour un contrôleur de gestion. Un directeur financier peut aller jusqu’à un million de dirhams s’il atterrit dans une grande entreprise…Il faut dire aussi que les profils rares sont généralement bien payés