Carrière
Coaching : L’hypnose «humaniste» pour améliorer les performances

Il fut un temps où le regard vis-à-vis de l’hypnose, par un leader formé aux grandes écoles de la rationalité et de l’optimisation ou même aux grandes écoles de commerce et d’administration des entreprises, était sinon fuyant, du moins sceptique. L’hypnose dont le principe de base est la suggestion a aussi été longtemps considérée comme incompatible avec le coaching dont les réponses aux problèmes que le coaché pose dans sa demande sont censées recevoir des réponses uniquement du coaché. Or, pour que le coaché se mette en contact avec ses propres ressources deux phases cruciales, la conscientisation, d’une part, et l’accès à ses ressources insoupçonnées, d’autre part, vont être nécessaires dans le processus de coaching.
C’est là que l’hypnose va jouer son rôle dans les situations où le coaché éprouve soit des difficultés à prendre conscience de ce qui lui pose problème, soit des difficultés à accéder à ses propres ressources, l’hypnose ici en tant que béquille momentanée, dans le soutien du coaché dans ce processus.
Pourquoi parler ici de l’hypnose humaniste ?
En entreprise, vous imaginez mal accompagner le client dans un «Etat modifié de conscience» (EMC) avec le risque de résistance auquel vous vous exposez en tant que praticien.
Pour ces raisons Olivier Lockert a mis au point, fort de ses longues années de pratique des différentes hypnoses (Classique, Ericksonnienne, Conversationnelle) une nouvelle hypnose qu’il a appelé «Hypnose humaniste» du fait de son rattachement à la philosophie humaniste d’abord et ensuite à l’apport de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung qui ne connaît du succès qu’aux USA d’abord, puisque les travaux de Jung sont à l’origine du fameux test du MBTI.
Sur quoi repose-t-elle ?
L’hypnose humaniste repose essentiellement sur une forme d’induction hypnotique dite en «Etat de conscience augmentée» où le sujet ou le coaché garde le contrôle entier de lui-même. Le coach praticien de l’hypnose humaniste appelé parfois «HYPNO COACH» pose des questions au coaché, en veillant à le garder conscient, et en lui donnant parallèlement accès à ce qui n’est pas forcément conscient. Le champ de l’investigation est beaucoup plus ouvert qu’avec les questions du coach Pnliste, ou du coach classique.
Avec ses avantages, l’hypnose humaniste se pratique avec les précautions d’usage et une «Éthique augmentée» garante du processus.
Quels types de problématiques peuvent être traitées par l’HH ?
Dans le monde professionnel, nous rencontrons beaucoup de personnes actives en manque de confiance, avec des problèmes d’estime de soi, de peur devant la prise de parole en public, de surstress, de phobies diverses comme la montée dans un ascenseur ou avion, le manque de concentration dans des travaux qui le nécessitent, la baisse de la motivation, le courage managérial, la prise de risque, les ancrages inhibiteurs… L’hypnose humaniste n’est pas restrictive, puisqu’elle peut être utilisée avec tous les autres symptômes pour lesquels le sujet vient voir un hypno thérapeute. L’hypnose humaniste est plus adaptée par rapport au monde de l’entreprise, au monde des chiffres et de la rationalité. J’ai même pratiqué l’hypnose humaniste à distance, avec une cliente en demande d’accompagnement sur une problématique de confiance en soi devant son N+1, par rapport à des situations précises. Et la démarche a donné ses fruits, car ce qui se passe dans l’anatomie de la personne a une influence sur son mindset comme à l’inverse d’ailleurs.
Ce que je peux dire est que cette forme de pratique de l’hypnose m’a spécialement convenu, compte tenu de mon histoire personnelle, des mes formations antérieures et de mon référentiel en coaching qui outre l’apport des huit compétences du coach ICF que je suis, est caractérisé par le rattachement essentiel à un coaching de type humaniste. Chacun des coachs que nous sommes va apporter au coaching sa touche unique de pratique une fois qu’il a eu la maîtrise des apports de chaque outil rencontré au cours de sa carrière de coach, ce qui constituera d’ailleurs sa culture de coach, et vis-à-vis desquels il va développer une aisance plus fine et plus particulière certains de ses outils, plus particulièrement signifiant et pour lui et pour la personne coachée. Et quand nous rappelons par-dessus tout que le meilleur outil du coach ,c’est le coach lui-même, cela signifie qu’être coach a déjà intégré l’ensemble des catégories de savoirs de ce métier, y compris et surtout celui de se remettre en cause quand cela est nécessaire.
