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Affaires

Bonne progression du capital-risque en 2003

L’actif global géré à fin 2003 avoisine 1,5 milliard de DH, soit 0,4% du PIB.

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Après un peu plus de dix années d’existence au Maroc et un lent processus de maturation, l’activité de capital-risque commence à décoller. C’est ce que démontre une récente étude de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Les statistiques 2003 de l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) le confirment.
L’année en question a été au-delà de tous les espoirs des professionnels du secteur. Le volume global de financement a atteint 240 MDH, en progression de 32 % par rapport à 2002. L’activité rompt ainsi avec les niveaux très bas qu’on a connus durant les années 1990, dont la moyenne annuelle était inférieure à 30 MDH.
Suivant la nouvelle tendance, l’actif global géré par les différentes sociétés frôle désormais 1,5 milliard de DH, soit 0,4 % du PIB. Un niveau certes encore assez bas comparativement à des pays comme la France où le capital-risque ou private equity constitue une source de financement de l’économie à part entière.

Neuf seulement des 15 sociétés existantes sont réellement actives

En attendant que les entreprises s’ouvrent davantage à ce mode de financement, les parts de marché détenues, à fin 2003, par les capital-risqueurs marocains confirment la prédominance des entités adossées aux grands institutionnels de la place. A côté de Asma Invest, qui domine le marché, Acces Capital Atlantique (CDG et Caisse de Dépôt et Placement du Québec), Capital Invest (groupe BMCE Bank), Maroc Invest, CFG développement et Moussahama (la doyenne, créée en 1993) se tiennent dans un mouchoir de poche. D’autres intervenants, tels Faiçal Finance et Uplines Technologies, détiennent des parts marginales d’à peine 3% chacune. Sur une quinzaine de sociétés existantes, neuf seulement sont véritablement actives. Le reste du peloton est soit encore en phase de levée de fonds auprès des institutionnels locaux et étrangers, soit dans les starting-blocks, en attendant des opportunités juteuses pour investir dans des PME prometteuses. Telle a été, par exemple, la situation du seul fonds d’amorçage (création d’entreprises) au Maroc, Sindibad, lancé en 2002 par la CDG et son équivalent français, la Caisse de dépôt et de consignation, et qui n’a commencé à opérer qu’au début 2004 en finançant deux sociétés : Lead Design et Atlas Eden.
Il reste que peu d’acteurs du capital-risque se sont spécialisés à ce jour dans certains secteurs économiques et encore moins dans certaines tailles d’entreprises à financer ou modes d’intervention (LBO, financement en fonds propres ou quasi-fonds propres, corporate venture…)