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Baisse des besoins des banques en liquidités !

• Les besoins ont baissé de 9,2 MMDH en 30 jours • Bank Al-Maghrib a réduit le volume de ses injections de liquidités à 84,2 MMDH en moyenne après 92,2 milliards en septembre 2021 • Net ralentissement de la croissance des créances en souffrance : +7,1% contre +14,6% un an auparavant.

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La pression sur le cash des banques s’allège! Au cours du mois d’octobre, le besoin en liquidités des banques s’est atténué pour se situer en moyenne hebdomadaire à 73,8 milliards de dirhams après 83 milliards le mois précédent. Cette évolution est en relation avec la hausse des réserves de change, suite notamment aux opérations d’achat de devises effectuées par la Banque Centrale.

Dans ce cadre, Bank Al-Maghrib a réduit le volume de ses injections de liquidités à 84,2 milliards de dirhams en moyenne après 92,2 milliards en septembre 2021. Les interventions de la Banque Centrale ont porté sur les avances à 7 jours sur appels d’offres (32,8 milliards de dirhams après 33,7 milliards en septembre), les prêts garantis accordés dans le cadre des programmes de soutien au financement de la TPME (25,8 milliards de dirhams après 26,7 milliards) et les opérations de pension livrée (25,6 milliards de dirhams après 30,9 milliards).

Quant au taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), celui-ci se maintient, depuis le 18 juin 2020, en évolution quasi stable, alignée sur le taux directeur à 1,50%. S’agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a reculé par rapport au mois précédent de 29,5% pour se situer à 2,9 milliards de dirhams en octobre 2021. Concernant l’évolution des taux débiteurs, le taux moyen pondéré global a enregistré une légère hausse, en glissement trimestriel, de 3 points de base pour atteindre 4,35% au troisième trimestre 2021, après une baisse de 13 pb au T2-2021.

Cet accroissement a concerné les taux des crédits à l’équipement (+69 pb à 4,79%) et à l’immobilier (+20 pb à 4,72%), alors que ceux des crédits de trésorerie ont stagné à 4% et ceux des crédits à la consommation ont reculé de 13 pb à 6,51%.

Il faut dire qu’en parallèle à cet allègement de la pression sur les liquidités des banques, le secteur participe plus au financement de l’économie sur fond de relance dans la majorité des secteurs productifs. En effet, les crédits bancaires se sont accrus par rapport au mois précédent de 2% pour atteindre 982,8 MMDH à fin septembre 2021, reflétant une hausse des crédits au secteur financier de 10,8% et de ceux au secteur non financier de 0,7% (dont +1,2% de ceux aux sociétés non financières et stagnation de ceux aux ménages).

Par objet économique, cette évolution recouvre l’augmentation des crédits à caractère financier de 10,6%, de trésorerie de 2,2% et à l’immobilier de 0,2%, et une quasi-stagnation de ceux à l’équipement et à la consommation. En glissement annuel, le taux de progression des crédits bancaires s’est amélioré par rapport à celui du mois antérieur, se situant à +4% après +2,9%, tandis qu’il a ralenti comparativement à celui de l’année dernière (+5,2%).

Cette décélération a résulté, particulièrement, du ralentissement de la croissance des crédits au secteur non financier, s’établissant à +4,1% après +5,3% à fin septembre 2020, quoiqu’en amélioration par rapport à l’évolution à fin août 2021 (+3,5%). Cette évolution a concerné, surtout, les crédits aux sociétés non financières (+3,4% après +1,7% le mois dernier et +6,9% l’année précédente), alors que la croissance des crédits aux ménages s’est améliorée (+4,6% après +2,8% un an auparavant, quoiqu’en décélération par rapport à l’évolution du mois précédent. Par objet économique, l’évolution des crédits bancaires résulte d’une part du recul des crédits à l’équipement (-2,7%, en atténuation par rapport au repli enregistré à fin août 2021 de 4,3%, après une croissance de 1,5% un an auparavant) et le ralentissement du taux de progression des crédits de trésorerie (+9% après +11%). Et, d’autre part, elle provient de la hausse des crédits à la consommation de 1,2% après une baisse de 2,1% à fin septembre 2020 et l’amélioration de la croissance des crédits à l’immobilier à +3,4% après +1,6% l’année précédente.

Quant aux créances en souffrance, leur croissance a ralenti à +7,1% après +8,6% le mois précédent et +14,6% un an auparavant.

Au volet des avoirs officiels de réserve (AOR), ils ont augmenté, par rapport au mois précédent de 1,7% (+5,2 milliards de dirhams) pour atteindre 317,8 milliards de dirhams à fin septembre 2021, soit l’équivalent de 7 mois et un jour d’importations de biens et services après 6 mois et 28 jours à fin août 2021 et 7 mois et 10 jours l’année précédente. Toutefois, en glissement annuel, le taux de progression des avoirs officiels de réserve a ralenti, se situant à +3,7% (+11,4 milliards de dirhams, intégrant l’équivalent de 6 milliards des achats de devises par Bank Al-Maghrib dans le cadre des opérations d’adjudication), après +5,8% (+17,1 milliards) le mois précédent et +27,5% (+66,2 milliards) l’année dernière.