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Affaires

Agrumes : des pistes pour améliorer la compétitivité des stations de conditionnement

Le complexe horticole de l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II a abrité en début de semaine une table ronde sur les leviers potentiels d’amélioration de la compétitivité des stations de conditionnement des agrumes.

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Initiée par l’Association des conditionneurs d’agrumes du Maroc (Ascam), la rencontre était l’occasion pour dresser l’état des lieux du secteur et mettre en exergue ses freins et leviers de développement. Khalid Bounajma, président de l’Ascam a souligné dans ce contexte les capacités mal exploitées des stations de conditionnement.

Au nombre de 66 à travers le royaume dont 24 dans le Souss, ces unités disposent d’une capacité mensuelle totale de 199 800 tonnes. En dehors des mois de novembre à mars, avec des pics de mi-novembre au 10 janvier, cette capacité est cependant utilisée à peine à 50% et parfois bien moins. Et ce en raison de la saisonnalité de l’activité et un manque de main d’œuvre spécialisée dans la cueillette des agrumes. D’où cet indicateur : 45% de la marchandise livrée ne respectent pas les cahiers de charge de l’export.

Pour le professionnel, le développement des marchés africain et local, pourrait être le salut pour faire fonctionner ces établissements à plein régime. Mais encore faut-il que ces marchés potentiels soient mieux structurés et mieux encadrés, souligne-t-il.

Au niveau du marché local, le manager rappelle la désorganisation engendrée par la multitude d’intervenants et intermédiaires. ‘’Un processus qui cause beaucoup de gaspillage et une offre de produit de mauvaise qualité à un prix élevé. Ce qui bloque la consommation sans oublier un manque à gagner pour les producteurs’’, indique Khalid Bounajma. Pour lui, l’amélioration du marché interne, tant en valeur qu’en qualité des produits, passe par les stations de conditionnement. ‘’La vente directe aux grandes et moyennes surfaces de distribution, à travers les stations de conditionnement, va permettre un respect de la chaine de froid’’, ajoute-t-il.

Bilal Benamour, consultant dans la supplychain, met en exergue dans ce contexte l’amélioration de l’emballage qui peut être un levier de performance pour les entreprises sur le marché interne,. Mais pour que le packaging se développe sur le marché local, encore faut-il que des encouragements soient mises en place à ce niveau.

De l’avis de M.Bounajma, la subvention devrait être de 30%. L’établissement d’un cahier de charges pour la gestion de la relation conditionneur/grandes et moyennes surfaces s’avère aussi nécessaire, sans oublier un contrôle de la qualité via un organisme privé, conclut-il.