Affaires
Agadir se reprend en main
Un plan de développement régional a été lancé
Une étude a été confiée au cabinet Mc Kinsey.
Longtemps en hibernation et en proie à des luttes intestines, le CRT (Conseil régional du tourisme) d’Agadir, devenu opérationnel depuis avril 2004, est en train de s’organiser pour que la ville redevienne une destination balnéaire de premier choix.
Au niveau organisationnel, il fallait que toutes les associations professionnelles (agents de voyage, restaurateurs, transporteurs touristiques …) se dotent d’un statut juridique, à l’instar de l’AIH (Association des industries hôtelières), pour pouvoir intégrer le CRT. «Ce qui est maintenant fait» , explique Saïd Scalli, président du CRT.
Les responsables se sont ensuite attelés à mettre en place les trois collèges (secteur privé, élus de la région et personnalités civiles) et à obtenir leur adhésion pour promouvoir Agadir et, d’une manière générale, la région, élire un Conseil d’administration et un bureau exécutif restreint, et constituer des commissions spécialisées (promotion, produit, développement, investissement et statistiques, animation et événementiel, documentation et marketing).
Le plan de développement coûtera entre 7 et 8 MDH
Aujourd’hui, nous avons «un plan d’action soutenu à la fois par les professionnels du tourisme, les autorités et les élus locaux», annonce Saïd Scalli. Ainsi, la première action du PDR (Plan de développement régional), financé conjointement par le ministère du Tourisme, le Conseil de la région et la ville d’Agadir, porte sur une étude confiée au cabinet McKinsey. Les recommandations sont attendues le 24 mai. Cependant, le cabinet a déjà été prié de revoir sa copie pour ce qui est du diagnostic. Le président du CRT, qui a bloqué le paiement des honoraires, estime que ce diagnostic, que du reste Mc Kinsey aurait sous-traité à un bureau d’étude de Casablanca, n’est pas bien mené.
Quoi qu’il en soit, le PDR coûtera au contribuable 7 à 8 MDH, «une enveloppe qu’il ne faudra pas dépenser n’importe comment» , précise-t-il.
Sur un autre plan, le CRT compte rencontrer incessamment les dirigeants de Royal Air Maroc pour leur exprimer le souhait d’Agadir, en tant que station balnéaire, d’être mieux desservie, à l’instar des stations étrangères similaires, que ce soit en Tunisie, en Egypte ou ailleurs. Concrètement, «Agadir réclame des liaisons directes point à point et une promotion spécifique ; c’est-à-dire insiste sur le côté balnéaire de la destination. Il n’en sera que plus facile de vendre l’arrière-pays ensuite», explique le président du CRT.
«Aujourd’hui, nous n’avons plus de repères. Car, outre le fait que nous ne sommes pas associés à la promotion institutionnelle de notre ville, nous n’avons même plus le droit de consulter les statistiques, puisque le ministère a formellement interdit à l’AIH de nous les communiquer», ajoute-t-il. Par conséquent, le CRT d’Agadir a décidé de recueillir et de publier ses propres statistiques dès le mois de juin
