Affaires
900 000 ha consacrés aux céréales
95% des superficies ont été emblavées mécaniquement Les ventes de semences ont progressé de 62% par rapport à 2002.
La campagne agricole a démarré cette année de manière assez précoce, même si la pluviométrie moyenne, au 20 octobre, était encore inférieure à la normale : 22 mm au lieu de 26 mm. Pour le moment, 900 000 ha, dont 860 000 travaillés mécaniquement, sont réservés aux céréales. Cette superficie, en baisse de 10 % par rapport à la précédente campagne, est essentiellement partagée entre la Chaouia-Doukkala (29 %), le Tadla-Tensift (17 %), la région du Rif et du moyen Atlas (16 %), et le Gharb-Zaër (10 %). «La baisse des superficies emblavées s’explique par le fait que certaines régions avaient été arrosées assez tôt l’année dernière», fait remarquer un cadre du ministère de l’Agriculture. Selon lui, les dernières pluies tombées après le 20 octobre vont permettre de rattraper le retard et de dépasser le niveau de l’année précédente. Ceci d’autant que les semis n’ont pas encore démarré. Pour rappel, la campagne céréalière de l’année dernière s’était soldée par une production de 78 millions de quintaux.
La subvention pour les semences est réintroduite
Pour les intrants, les ventes globales de semences de céréales ont atteint 52 700 quintaux contre 32 500 l’année dernière, se rapprochant de la moyenne des cinq dernières campagnes agricoles, qui est de 57 800 quintaux. Elles sont réparties entre le blé tendre avec 36 200 quintaux, soit 4 % des disponibilités, le blé dur avec 15 800 de quintaux, soit 2% des disponibilités, et l’orge qui totalise 700 quintaux, soit 0,1 % des disponibilités. Au total, les disponibilités en semences de la Sonacos s’élèvent actuellement à 940 000 quintaux. L’arrêté relatif à la subvention des semences céréalières certifiées, que le ministère des Finances est en passe de publier, va certainement augmenter la demande. Rappelons que le gouvernement, qui avait supprimé cette subvention l’année dernière, a fini par se ranger à l’avis du ministère de l’Agriculture qui la considère comme un investissement du fait que les rendements peuvent progresser grâce à des semences de meilleure qualité. Cette subvention sera même reconduite pour les cinq prochaines campagnes, selon une cadre de ce ministère.
En ce qui concerne les cultures sucrières, la superficie travaillée en betterave a baissé de 9 % par rapport à la précédente campagne, à 22 700 ha sur un programme de 65 000.
Toutefois 8 900 ha, soit le double de l’année dernière, ont été semés.
Par ailleurs, il est signalé que les réserves en eau des barrages situés dans les zones agricoles ont atteint 6,1 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 47 %, légèrement supérieur au niveau de l’année passée (46 %) à pareille époque. Ce taux de remplissage est supérieur à 60 % pour les régions du Gharb, du Loukkos et de la Moulouya. En revanche, il reste inférieur à 40 % dans les périmètres du Tadla et du Haouz (38 %), du Souss Massa (31 %) de Ouarzazate (25 %) et des Doukkala (18 %). Ces dernières régions connaissent un déficit pluviométrique important. Déficit qui touche du reste l’ensemble du pays (22 mm au lieu de 26), à l’exception du pré-Rif et du Rif (+51 %) et de l’Oriental (+15 %)
