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Poulpe : les pêcheurs satisfaits des prises

Les captures ont atteint entre 50 et 60% des records précédents.

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«La phase critique de risque d’effondrement de la pêche au poulpe est dépassée, mais nous devons rester vigilants car nous avons frôlé la catastrophe», soulignent les professionnels, visiblement soulagés. Certes, rien n’est encore définitivement gagné. Mais, au terme de 15 jours de pêche, les prises représentent entre 50 à 60 % des meilleures marées enregistrées dans le passé. «Nous estimons que ces résultats sont très satisfaisants par rapport à septembre 2003, lorsque le poulpe avait quasiment disparu», se félicite toutefois un armateur.
Par ailleurs, il est indiqué que cette saison de printemps est généralement moins intéressante que la saison de novembre-décembre. Pendant cette présente saison, les prises sont généralement diversifiées : les filets traquent également la seiche et le calmar. Pour faire le bilan, il faudrait attendre la fin de la saison.
Les prises de poulpe resteront limitées par le système des quotas imposé par le plan de pêche. Le plafond est fixé à 20 000 tonnes, dont 12 600 pour les chaluts hauturiers, 2 200 pour les bateaux de la pêche côtière et 5 200 pour la pêche artisanale.

La pêche artisanale a déjà atteint 75 % de son quota

Les barques de la pêche artisanale ont déjà atteint 75 % de leur quota. Elles devront bientôt boucler la saison qui ne devrait prendre fin que le 31 août 2004. C’est pourquoi le comptage des prises est déjà remis en cause par Hassan Talbi, représentant de la pêche artisanale. Ce dernier entend même saisir le ministère de tutelle en vue de trouver une solution à cet arrêt estimé prématuré de la saison de la pêche.
D’autres professionnels pointent plutôt du doigt la multitude de barques dans le secteur. En effet, le plan d’aménagement prévoit de porter le nombre de barques autorisées de 7 500 à 2 500. Mais, devant la difficulté de retirer leur licence à des barques déjà installées, il a été décidé d’opérer par roulement d’un jour sur trois. Une solution critiquée par des professionnels car elle ne permet pas, selon eux, d’instaurer une responsabilisation par rapport à la préservation de la ressource.
De leur côté, les bateaux de la pêche hauturière ont opté pour une stratégie de lissage des prises de poulpe. A ce jour, ils ont atteint seulement 15% de leur quota.
Toutefois, la répartition des quotas entre les différents segments de la pêche est toujours sujet à polémique, les professionnels de la pêche côtière s’estimant lésés. Malgré tout, ils ont finalement accepté le système de zoning en désignant, via leur association, les chaluts devant intervenir dans la région Sud (cf. La Vie éco du 21 mai).
Globalement, les professionnels estiment que le plan d’aménagement de la ressource a été mis en œuvre à plus de 95 %