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Affaires

Le Maroc séduit les investisseurs français

Du 10 au 13 mars, s’est tenue la seconde édition de France-Expo
En 2003, 84,7% des investissements directs étrangers ont été
réalisés par des entités françaises.
400 entreprises françaises sont en activité au Maroc.

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Etde deux. Après l’édition 2001, la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc a organisé, du 10 au 13 mars, en partenariat avec UBiFrance, la deuxième édition de France-Expo. L’édition 2004 s’imposait, selon les organisateurs, du fait de la réussite et surtout des retombées de France-expo 2001.
En effet, sur les 300 entreprises ayant participé à la première édition du salon, plusieurs ont réussi à trouver des partenaires marocains pour délocaliser leur production ou créer des filiales intervenant dans divers secteurs d’activité, comme l’industrie mécanique ou encore pharmaceutique. Pour France-expo 2004, elles ne sont pas moins de 350 entreprises à exposer. Grands groupes, PME et entreprises régionales, elles manifestent un intérêt notable et viennent dans l’objectif de promouvoir le partenariat France-Maroc. Cette manifestation doit aussi mettre en valeur les atouts et les opportunités qu’offre le Maroc.
Le Maroc attire donc la France. Et plusieurs indicateurs, dont les plus significatifs sont l’importance de la part des capitaux français dans les investissements directs étrangers, les grandes opérations réalisées au Maroc en 2003 ou encore les projets de développement prévus pour 2004, sont là pour le prouver.
La présence des entreprises françaises au Maroc connaît un développement soutenu. Entre 1997 et 2002, la part des investissements français atteignait 50% de l’ensemble des IDE. En 2003, cette part est passée à 87,4%. Ce qui veut dire que les opérateurs de l’Hexagone ont confiance et qu’ils sont sensibles aux changements (notamment les diverses réformes entreprises) opérés au Maroc.
Les investissements français ont atteint 15 milliards de DH en 2003
Plus de 400 filiales de grands groupes français sont aujourd’hui présentes au Maroc. Elles emploient quelque 65000 personnes. Sans compter qu’il existe des participations françaises dans environ 400 autres entreprises marocaines.
En 2003, trois grands groupes de l’Hexagone ont réalisé des opérations d’envergure dans le Royaume. On citera, notamment, l’acquisition de 80% du capital de la Régie des tabacs par l’opérateur franco-espagnol Altadis, le rachat des Brasseries du Maroc par le groupe Castel et enfin, la convention signée avec Renault, renforçant la présence du constructeur français (46%) dans le capital de la Somaca.
Ont été réalisés également, l’année dernière, le partenariat entre MS Composite France et un industriel marocain, qui a donné lieu à MS Composite Maroc, implantée dans la zone franche de Tanger. Autre investissement à retenir : la création de Kemina, qui entrera bientôt en activité. Producteur d’une résine, Souplethane, utilisée dans l’industrie et le bâtiment, Kemina est née d’un partenariat entre Kemina France et un opérateur national. La fabrication locale de cette résine se traduira, pour le Maroc, par une économie annuelle de devises de 27 MDH.
Outre ces nouvelles arrivées, des groupes français, déjà présents depuis plusieurs années, renforcent leur présence. C’est le cas de Valéo (producteur de câblage automobile), qui a mis en place un site de production à Bouznika, pour une valeur de 275 MDH, ou de la convention signée entre l’Etat marocain et ST Microelectronics, portant sur un montant de 100 MDH.
Avec 87,4% des IDE, les investissements français se sont élevés en 2003 à 15 milliards de dirhams. Et ils sont appelés à se développer au cours de 2004, grâce à la concrétisation de plusieurs projets, notamment les nouveaux investissements du cimentier Lafarge, qui entend développer sa capacité de production suite à la construction de la cimenterie de Tétouan, pour un montant de 1,2 milliard de dirhams. Le Groupe Suez, par le biais de sa filiale Lydec, devrait aussi, en 2004, renforcer se présence grâce aux opportunités offertes dans le cadre de la gestion déléguée. La libéralisation des transports pourrait égamement constituer un bon créneau pour les investisseurs français