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Affaires

Les trois priorités du maire de Casablanca

Collecte des ordures ménagères, transport et éclairage public
verront leur gestion confiée au privé.
Pour les ordures, l’ouverture des plis relatifs à l’appel d’offres
est fixée au
28 novembre.
La RATC entrera dans le giron du privé plus tôt que prévu.

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Mohamed Sajid, président du Conseil de la ville, dit avoir un seul souci : l’amélioration de la qualité de vie des Casablancais. Le Conseil de la
ville s’est ainsi fixé trois priorités : la propreté de la métropole, l’organisation du transport et l’amélioration de l’éclairage public. Ce sont certes des chantiers déjà ouverts par la Communauté urbaine de Casablanca, mais dont la concrétisation a pris un important retard. «C’est pour rattraper ce retard que nous avons tenu, malgré la contestation de l’opposition, à examiner tous ces dossiers lors de l’actuelle session du Conseil. Leur aboutissement est prévu à court terme», explique M. Sajid. Pour résoudre donc de manière rapide et efficace ces problèmes, le Conseil de la ville a opté pour l’externalisation de la gestion de ces services et s’est également fixé un deadline précis puisque tous les chantiers doivent être bouclés en 2004.
Ainsi, pour la collecte et le traitement des déchets solides, première priorité du président du Conseil de la ville, l’ouverture des plis relatifs à l’appel d’offres, lancé en août dernier déjà, aura lieu le 28 novembre 2003. Une trentaine d’entreprises nationales et étrangères (françaises, espagnoles et italiennes) ont soumissionné. «La sélection ne se fera pas seulement sur la base du moins disant mais surtout sur la base du professionnalisme et du savoir-faire. Le cahier des charges a fixé des normes techniques que le futur gestionnaire devra respecter», précise M.Sajid. Il tient toutefois à préciser que, dans une première étape, ne sera donné en gestion déléguée que l’aspect collecte et transport des déchets. Le traitement des déchets continuera à être géré par le Conseil de la ville. Celui-ci vient d’ailleurs d’approuver le projet d’acquisition d’un terrain d’une centaine d’hectares pour l’aménagement d’une nouvelle décharge.
L’amélioration du transport urbain est la deuxième priorité du Conseil de la ville. Cette instance demeure consciente que l’amélioration ne peut être appréhendée que de façon globale ; pourtant elle procédera, urgence oblige, par étape.

La RATC : un appel à manifestation d’intérêt pour décembre
Ainsi, à court terme, le conseil compte s’attaquer au redressement de la RATC (Régie autonome du transport de Casablanca) dont la gestion sera confiée au privé. Retenue il y a quelques mois par le plan de restructuration, la gestion déléguée devait initialement se faire, une fois la régie assainie, à l’horizon 2006. En raison de l’importance de ce service, les délais ont été raccourcis. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé courant décembre prochain. Mais au préalable, le Conseil de la ville s’attellera à assainir la situation financière de la RATC. Souffrant d’un déficit d’un milliard de DH, elle coûte actuellement 9 millions par mois à la ville. «On ne peut continuer à traîner ce déficit et en assurer le financement. Nous avons décidé d’apurer rapidement la situation financière de la RATC et d’en renforcer le patrimoine», indique Mohamed Sajid. Des négociations sont actuellement en cours avec le ministère des Finances en vue d’alléger l’endettement du transporteur public grâce, entre autres, à une exonération des pénalités et des majorations de retard au titre de la dette fiscale. Pour renforcer la capacité de négociation de la régie, le Conseil a aussi décidé de céder à un prix symbolique les terrains qui abritent ses différents locaux et dépôts qui sont actuellement propriété de la ville.
Outre la RATC, l’organisation du transport casablancais concerne également d’autres chantiers notamment la réalisation du métro, du tramway, les taxis ainsi que la refonte des plans de circulation de la ville. Ces dossiers, à en croire le président du Conseil de la ville, seront examinés à moyen et long terme, eu égard à leur complexité.

Eclairage : la convention de maintenance sera reconduite avec Lydec
Pour l’éclairage public, c’est encore une fois la gestion déléguée qui a été retenue. La gestion de ce troisième service prioritaire était jusqu’à présent disparate puisqu’elle dépendait des communes. Aujourd’hui, le souci du Conseil de la ville est de l’uniformiser et surtout de la confier à des professionnels. Ce service qui coûte 100 MDH en consommation et 30 millions en maintenance et entretien enregistrait un taux de panne de l’ordre de 30 %. Grâce à la convention de maintenance signée avec la Lydec pour l’éclairage public des grands axes géré par la CUC, ce taux est passé à 5 % au cours des six dernier mois. Le résultat concluant de cette expérience avec la Lydec justifie la reconduction, en décembre prochain, de la convention et son élargissement à tous les quartiers de la ville. Mais ce n’est pas là l’unique raison car «nous voulons donner à la Lydec l’opportunité de connaître tout le réseau d’éclairage en vue d’une éventuelle délégation de la gestion», dit M. Sajid.
Enfin, notons que c’est aussi la gestion déléguée qui a été retenue pour la gestion des parcs de jeux et de loisirs.