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Automobile : Renault confirme ses ambitions

Renault a pris le pari d’investir sur le marché automobile marocain. Ainsi, le constrcuteur français s’est engagé à  reprendre les 38 % que détient l’Etat dans le capital de la Somaca.

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Renault a pris le pari d’investir sur le marché automobile marocain. Ainsi, le constrcuteur français s’est engagé à reprendre les 38 % que détient l’Etat dans le capital de la Somaca. Par la même occasion, il a signé une convention avec l’Etat pour la production d’un véhicule de tourisme familial à partir de la fin 2005. Le volet industriel du projet consiste à inciter les sous-traitants de Renault à mettre en place des partenariats avec les équipementiers marocains. Ainsi, le coup d’envoi à la collaboration industrielle sera donné lors de la visite de Louis Schweitzer, président du groupe Renault au Maroc, au courant de ce mois. Dans le même cadre, des rencontres entre industriels des deux rives de la Méditerranée au Maroc sont prévues durant le Salon équipe Auto qui se tiendra à Paris en octobre prochain. Rappelons que la production de la prochaine voiture familiale au nom de code actuel L90 devrait atteindre 30 000 unités par an dont 15 000 seront destinés à l’exportation et 15 000 seront écoulées sur le marché local. Le constructeur français devra toutefois manœuvrer habilement pour asseoir le nouveau modèle compte tenu de l’étroitesse du marché qui connaît en plus une certaine stagnation. En atteste l’évolution des ventes durant l’année 2003. Selon les chiffres de l’AIVAM, la vente de véhicules de tourisme est estimée à 20 794 unités à la fin juillet 2003, soit une régression de 1,6 % par rapport à la même période de l’année dernière. Par origine, le volume de voitures particulières importées a été de 15 442 unités sur les sept premiers mois de l’année 2003, en légère hausse de 1,8 %, en comparaison à la même période de l’an passé. En revanche, le marché des véhicules montés localement représenté par la marque Fiat a connu une importante baisse de 10,1 % à 5 352 unités commercialisées à fin juillet 2003. Une reprise attendue d’ici à la fin de l’année A cette stagnation déconcertante du marché, plusieurs explications sont avancées par les professionnels. Pour certains, la situation du marché trouverait ses causes dans les difficultés d’accession des ménages à l’automobile. Ces derniers espèrent que la baisse des droits de douane entamée cette année et qui devrait s’étaler sur les neuf prochaines années contribuera à réduire le coût d’achat des véhicules. Pour d’autres professionnels, la régression des ventes de véhicules de tourisme importés a concerné en particulier le segment haut de gamme. Ce segment a été perturbé en début d’année par les événements politiques liés à la guerre en Irak puis par les attentats de Casablanca du 16 mai dernier. Ces événements retardent généralement les investissements en produits haut de gamme. Bref on s’attend à une légère reprise des ventes d’ici à la fin de l’année