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Deuxième interconnexion Maroc-Espagne lancée

La mise en service est prévue pour fin 2005 n Le coût du projet est de 117,2 millions d’euros, soit 1,2 milliard de DH.

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Le projet de renforcement du réseau électrique entre le Maroc et l’Espagne vient d’entrer dans sa phase de concrétisation. Jeudi 31 juillet, au siège de l’ONE à Casablanca, Ahmed Nakkouch, DG de l’office, et Pedro Mielgo Alvarez, président de la Red electrica de Espana (REE), ont en effet signé un accord pour la réalisation de la deuxième interconnexion électrique sous-marine reliant le réseau de transport d’électricité du Maroc à celui de l’Espagne, à travers le détroit de Gibraltar. La mise en service de l’ouvrage est prévue pour décembre 2005.
Le coût du projet s’élève à 117,2 millions d’euros (environ 1,2 milliard de DH) et sera financé à parts égales par les deux parties. Selon l’ONE, ce montant comprend les financements relatifs à l’étude du fond marin, l’extension des stations terminales existantes (Fardioua au Maroc et Tarifa en Espagne), la fourniture et la pose de trois câbles électriques et de deux câbles de télécommunication.

3 milliards de DH pour renforcer le réseau et les liaisons avec les pays voisins
Grâce à cette deuxième ligne, la capacité physique de transport d’énergie entre le Maroc et l’Espagne va doubler, passant de 700 MW à 1400 MW. Les échanges commerciaux, eux, et selon les opportunités qui se présenteront, devraient passer de 400 MW à 1000 MW.
Le doublement de l’interconnexion Maroc-Espagne s’inscrit dans le cadre d’un projet global de renforcement des liaisons électriques avec les pays voisins (l’Algérie, en particulier) et du réseau national de transport. Le coût de ce projet s’élève à 3 milliards de DH. Il sera financé par les fonds propres de l’ONE et par des emprunts auprès de la BEI (Banque européenne d’investissement) à hauteur de 120 millions d’euros (1,3 milliard de DH), de la Banque africaine de développement à raison de 80 millions d’euros (880 MDH) et de l’Agence française de développement pour 50 millions d’euros (550 MDH).
Plus généralement, l’augmentation de la capacité de transit de l’électricité entre le Maroc et l’Espagne marque la volonté, maintes fois exprimée des deux côtés du Détroit, de renforcer l’infrastructure de base, nécessaire à l’émergence de marchés régionaux de l’électricité. Car, on le sait, la configuration de demain en matière d’énergie électrique, c’est celle d’un marché méditerranéen, articulé sur des marchés régionaux bien intégrés.
Au Maghreb, et au moins sur ce plan, le partenariat est déjà ancien, et il mérite d’être consolidé.