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Affaires

50 MDH pour réparer la Mosquée Hassan II

Le chantier est limité à l’esplanade de 5 000 m2 surplombant
la mer n Bouygues prend en charge
les travaux en attendant le dénouement de son litige avec ses assureurs.

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Les travaux de réparation de l’esplanade de la Mosquée Hassan II devront démarrer au courant du mois d’août 2003. Bouygues construction, filiale du groupe spécialisé dans la construction, n’attend plus que le feu vert du ministère de l’Intérieur. Toutefois, les détails du chantier n’ont pas été dévoilés pour le moment. Et pour cause, ils dépendent de la réponse du donneur d’ordre qui a demandé une expertise technique au bureau d’ingénierie Ingéma.
Seule précision, à l’heure actuelle, le coût de la réparation de l’esplanade de 5 000 m2 donnant sur la mer est estimé par Bouygues construction entre 40 et 50 MDH. «Nous prendrons en charge cette réparation, en attendant le dénouement du litige judiciaire qui nous oppose à nos assureurs», indique Ali Bencheqroun, directeur général de Bymaro. Pour rappel, le tribunal devra déterminer si le problème actuel de la Grande Mosquée est couvert ou non par la garantie décennale, auquel cas, le groupement des assureurs mené par la RMA (Royale marocaine d’assurance)devra mettre la main à la poche.

Le béton était perméable au chlore marin
Notons que le problème de l’esplanade de la Grande Mosquée est apparu au grand jour durant le second semestre 2000. Plusieurs départements de Bouygues construction, ainsi que des bureaux de contrôle étrangers ont conduit l’étude technique qui a démontré que le béton laisse pénétrer des particules de chlore qui se fixent sur l’acier. Le gonflement de ce métal suite à l’apparition de rouille entraîne un éclatement du béton des dalles de l’esplanade, en fonction de l’intensité de l’exposition au soleil. «Nous avons voulu prendre le temps de bien l’étudier afin d’y apporter une réponse définitive», explique M. Bencheqroun, face à la complexité du problème.
En attendant le feu vert du ministère de l’Intérieur, Bouygues construction, via sa filiale marocaine Bymaro, intervient déjà sur place. Les travaux de préparation du site du chantier, qui avaient débuté il y a quatre mois, ont pris fin. Ils ont consisté en l’installation de plateformes qui serviront de supports techniques aux équipes de réparation. L’équipement a été conçu et réalisé spécifiquement pour cette opération.
Le chantier durera entre 15 et 18 mois. Ce délai relativement long est dû aux périodes d’intervention limitées dictées par les marées. Par exemple, pendant la saison hivernale, l’intervention des équipes sera limitée à trois à quatre heures par jour.
Cela dit, même si la solution semble être trouvée, il est clair qu’un budget de maintenance de l’ouvrage de la Mosquée Hassan II devra être établi et ce d’autant plus que l’ouvrage se trouve dans un environnement marin agressif. Pourquoi ne pas imaginer des sources de financement émanant de l’exploitation de la Mosquée Hassan II ? Encore faut-il que le site soit exploité à 100%