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Affaires

A Casa la facture augmente de 9 à  12 DH/mois

Le passage d’une tranche à  une autre fait augmente la facture du simple au double
La consommation d’eau potable est en quasi-stagnation alors que la clientèle a augmenté de 28 % en 3 ans.

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A en croire nombre de consommateurs, la facture d’eau et d’électricité aurait plus que doublé en 4 ans. La Lydec confirme la tendance haussière, mais émet des réserves sur son ampleur. Elle explique que depuis 1997, il a été procédé à 5 augmentations variant entre 7,4 % et 12,2 % pour l’assainissement, 7 augmentations également, allant de 1,4% à 8,4 %, pour l’eau potable et 4 hausses de la facture d’électricité variant entre 0,4 et 5,6 %. Bien entendu, ce sont des taux appliqués à chaque révision de la tarification du kWh ou du mètre cube d’eau.
Mais on fait savoir, du côté du distributeur d’eau et d’électricité, que ces chiffres ne donnent pas une idée précise des changements intervenus dans la facture finale du consommateur. Les augmentations des prix de l’eau sont illustrés de la sorte : pour la clientèle qui consomme moins de 15 m3, par exemple – et qui n’a d’ailleurs pas été touchée par deux des augmentations répercutées – la facture n’a subi de fait qu’une hausse progressive de l’ordre de 9 DH maximum par mois en moyenne depuis 1997. Pour les clients dont la tranche de consommation se situe dans la fourchette de 15 à 24 m3, l’augmentation s’établit à moins de 12 DH par mois. Il faut préciser que ces deux catégories de clients représentent respectivement 30 et 20 % de l’ensemble des consommateurs.
Bien entendu, une partie des ressources tirées de ces augmentations a été réinvestie dans l’amélioration des infrastructures et les statistiques, comme toujours, sont irréprochables. Néanmoins, une augmentation de 8% des tarifs ne signifie pas une variation de même ampleur pour la facture.
On peut pousser un peu plus loin le raisonnement en s’appuyant sur un cas concret: prenons une facture de 300 DH, calculée sur la base d’une consommation de 24 m3 dans la première tranche auxquels s’ajoutent 16 m3 dans la deuxième.

Une augmentation de 8% entraîne la hausse de la facture de 16%
En appliquant une augmentation de 8 % à chaque tranche, le total atteint en fait 350 DH. Cela veut dire qu’avec un taux d’augmentation initial de 8 %, le montant à payer, lui, a subi un renchérissement réel de 16% – c’est-à-dire le double – en raison du malencontreux passage d’une tranche à l’autre. En effet, en passant de la première tranche à la deuxième, le prix du m3 passe de 2,64 DH à 9,16 DH. De fait, l’augmentation est bien de 8% par tranche mais en valeur absolue la hausse totale est de 16%. Et plus on monte, plus cela se corse puisque le prix du m3 (1000 litres) passe à 12,64 DH et 12,69 DH respectivement pour les troisième et quatrième tranches.
A la Lydec, on explique que la hausse des prix n’est jamais une décision légère. Du reste, la plupart des augmentations se justifient par des renchérissements opérés par l’Onep (Office national de l’eau potable), qui fournit 80 % de la ressource sur le plan national. Effectivement, l’Office a procédé, depuis «le 1er août 1997, à 4 augmentations des prix à la production, variant entre 4,5 % et 6,8 %». Reste que le client est très sensible au prix dans son appréciable globale des services. Cela, le distributeur d’eau et d’électricité le sait déjà. Le problème est qu’il a toujours du mal à faire accepter le niveau des factures qui sont, dans l’absolu, devenues réellement salées quand bien même les augmentations seraient appliquées à dose homéopathique