Affaires
Casablanca concède la collecte de ses ordures
Un appel d’offres international sera lancé dans les prochains jours.
La Communauté urbaine de Casablanca a décidé de concéder la collecte de ses ordures ménagères. Un appel d’offres international sera lancé, au plus tard, au début de la semaine prochaine (les responsables mettent actuellement la touche finale au texte). Les soumissionnaires pourront postuler pour le ramassage des ordures de toute la ville ou pour des zones limitées, à définir. En somme, un ou plusieurs contrats seront signés.
Les entreprises qui obtiendront le marché seront chargées de la collecte des ordures ménagères, de leur transport et de leur évacuation vers la décharge. Le personnel faisant partie de la fonction publique communale qui se charge actuellement de la collecte sera repris par les futurs concessionnaires. Le système adopté sera similaire à celui convenu avec la Lydec au moment de la concession. Ceci signifie que le personnel disposera d’un délai pour décider s’il préfère retourner vers les services de l’Etat.
La gestion de la décharge sera également déléguée au privé
Les entreprises qui décrocheront cet appel d’offres devront également assurer les opérations de nettoyage des lieux de centralisation des ordures. Enfin, elles devront mener des opérations de sensibilisation des Casablancais pour la préservation de leur environnement.
L’optimisation de la gestion de la décharge est à l’étude. Plusieurs entreprises marocaines et étrangères ont d’ailleurs déjà exprimé leur intérêt pour en assurer la gestion.
La capitale économique, qui veut séduire un million de touristes à l’horizon 2010, a besoin d’une décision énergique pour la rendre plus accueillante. Mais ce sont les contribuables, parfois ensevelis sous les ordures, qui seront les premiers servis. On se souvient encore des problèmes d’hygiène soulevés, il y a un an, par les grèves à répétition du personnel chargé de la collecte des ordures ménagères (cf La Vie éco du 14 au 20 juin 2002). Ces grèves des éboueurs avaient révélé les limites de la gestion des ordures ménagères de Casablanca par les communes. C’est alors que les institutions gérant la ville, dont la wilaya, pourtant sollicitées depuis plusieurs années par nombre de sociétés spécialisées comme Smarcolect, filiale de la Générale des eaux aujourd’hui liquidée, avaient lancé des études pour la rationalisation de cette gestion. Espérons qu’elles ne battront pas en retraite en cas de désaccords entre élus de différents bords.
En tout cas, les communes de certaines villes ont déjà montré que le ramassage des ordures est plus efficace quand il est assuré par des professionnels. Les communes urbaines de Rabat Hassan et de Fès-Agdal, par exemple, ont déjà délégué la collecte des ordures à Onyx, qui exerce également à Oujda. Il était temps que Casablanca s’y mette
