Les femmes planchent sur leur avenir

Elles représentent un peu plus de la moitié de l’humanité. Mais, à l’aube du XXIe siècle, elles continuent à vivre dans l’ombre des hommes. Cette situation a trop duré. Du coup, depuis plusieurs années, les femmes ne veulent plus se limiter à des rôles de faire valoir et ont ainsi engagé un long combat pour être reconnues en tant qu’acteurs en mesure de contribuer, beaucoup plus qu’on ne le croit, au développement économique. Ce cri du cœur, elles l’ont repris lors de leur sommet international organisé les 28 et 30 juin à Marrakech. Ce sont quelque 600 participantes, originaires de 80 pays et issues du monde de l’entreprise ou de la société civile, soutenues par 42 «sœurs» ministres, qui se sont retrouvées durant ces deux jours, pour échanger des idées sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions sociales et pour nouer des partenariats économiques.
Une petite bouffée d’air frais pour le tourisme
Placé sous le haut patronage de SM Mohammed VI dont le message a été lu par la Princesse Lalla Hasnaa, ce sommet n’a cependant aucun caractère officiel. Il est initié, comme depuis 13 ans, par Irène Natividad, présidente de la Commission nationale sur les femmes au travail et du Comité politique national des femmes, aux Etats-Unis. Les problèmes évoqués (discrimination sociale, difficultés d’accès au financement, inégalité dans le milieu professionnel…), sont connus. Mais à force de les répéter, ils trouveront certainement une oreille beaucoup plus attentive chez les décideurs politiques.
Néanmoins, et les femmes l’ont bien compris, il leur revient de prendre directement en mains leur destin. Ainsi, à la force du poignet et uniquement armées de leur compétence, nombre de femmes ont gravi les échelons dans les entreprises privées ou publiques ou au sein des directions politiques. Beaucoup d’entre-elles étaient d’ailleurs présentes dans la ville ocre pour faire part de leur expérience et distiller de petits conseils. Même si rien de concret ne sort de ce genre d’assises, Marrakech valait bien le détour, ne serait-ce que pour apprécier le brassage des cultures. Mieux, l’événement a permis aux quelques hôtels qui ont hébergé les congressistes de comptabiliser des nuitées supplémentaires dans une période de forte baisse des arrivées touristiques