Le gouvernement rassure le petit commerce

Justice a été enfin rendue aux commerçants. Délaissé pendant longtemps, le commerce intérieur est, paradoxalement, un des principaux moteurs de l’économie comme en attestent les indicateurs. Les 707 000 points de vente répertoriés à travers tout le Maroc font travailler 13% de la population active globale et participent à hauteur de 12,8% dans le PIB national. Ce n’est pas rien, surtout si l’on sait que le secteur attire de plus en plus les capitaux étrangers, notamment dans la grande distribution et la franchise (voir encadré).
12,8% du PIB national
Le ministère du Commerce et de l’industrie a rendu hommage au secteur en décrétant le 21 juin journée nationale sur le commerce intérieur, journée qui s’est d’ailleurs tenue sous la présidence effective du Premier ministre. Au-delà des allocutions, débats, exposés et autres, les commerçants venus en masse assister à la manifestation ne sont pas repartis les mains vides. Ainsi, en plus des actions déjà entamées par le ministère (réorganisation des marchands ambulants, suppression des autorisations pour certaines professions, possibilités de financements adaptés…), les professionnels auront certainement apprécié les engagements fermes pris par la direction des impôts en vue d’alléger le fardeau fiscal qui pèse sur les commerçants, particulièrement les petits. Sur proposition du ministère du Commerce et de l’industrie, le fisc envisage, en effet, de revoir et réadapter certains impôts notamment la patente, l’IGR et la TVA. Les commerçants, profitant de la présence du ministre, n’ont pas manqué l’occasion de lui soumettre une batterie de doléances avec, en tête de liste, la revendication d’une protection du petit commerce contre la déferlante des grandes surfaces. Un texte de loi en cours de finalisation devrait mettre incessamment un terme à ces craintes, notamment en réglementant l’implantation de la grande distribution.