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L’industrie pharmaceutique veut créer un écosystème d’ici 2020

La nouvelle stratégie a été présentée aux ministres de la santé et du commerce et l’industrie le 20 juin. L’appel d’offres pour la sélection du cabinet d’études devant accompagner la profession dans sa mise en place sera lancé prochainement.

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industrie pharmaceutique 2014 06 30

«L’Ecosystème pharmaceutique», c’est l’appellation donnée à la nouvelle vision stratégique de l’industrie pharmaceutique présentée, vendredi 20 juin, par les professionnels du secteur à El Houssein Louardi et My Hafid Elalamy, respectivement ministre de la santé et ministre du commerce et de l’industrie. L’objectif des industriels membres des trois associations professionnelles (AMIP, AMG et MIS) est de «créer, à l’horizon 2020, autour de l’industrie pharmaceutique un environnement auto générateur de croissance pour le secteur». Une vision qui doit permettre, soulignent les professionnels, au secteur de se focaliser sur la recherche, le développement et l’innovation plutôt que de se limiter, comme c’est le cas actuellement, à la fabrication sous licence pour le compte de laboratoires étrangers.
Après la présentation de la stratégie, les professionnels prévoient le lancement d’un appel d’offres pour la sélection d’un cabinet d’études qui les accompagnera dans la mise en place de leur vision Ecosystème pharmaceutique. Cette nouvelle stratégie sera déclinée en plusieurs actions et mesures précises dont la concrétisation se fera sur les six prochaines années. L’Ecosystème pharmaceutique viendra, selon les opérateurs, renforcer les mesures du contrat programme sectoriel qui est également en cours de mise en œuvre.

Le secteur a enregistré une faible croissance en 2012-2013

Cette stratégie, tout comme le contrat programme, devra accompagner le secteur dans une optique de développement. En effet, l’industrie pharmaceutique traverse ces derniers temps une situation difficile qui s’explique par une conjoncture économique internationale et nationale dégradée. Ce secteur a enregistré durant les deux dernières années une faible croissance d’environ 2% par an. Et la situation pourrait s’aggraver par l’impact de la révision des prix des médicaments engagée par le ministère de la santé sur le chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique. Ce qui impliquera, sans aucun doute, de sérieuses difficultés dans les projets d’investissement, d’emplois et de développement à l’international. Sans oublier la faiblesse de la consommation nationale moyenne de médicaments par habitant qui ne dépasse pas 400 DH par an, et la faiblesse de la couverture médicale.
Côté chiffres, on peut retenir que le marché national du médicament est de 12 milliards de DH, dont environ 15% pour le secteur public. Il compte 18 laboratoires qui couvrent au moins 70% des besoins du marché marocain.