Agriculture
SIAM : Importation du bétail, annulation du sacrifice… les avis des « Kessabas »
Le Gouvernement a pris plusieurs mesures pour préserver le cheptel national, pour le reconstituer et pour permettre un approvisionnement continu des marchés. Certains « Kessabas », rencontrés lors du SIAM, nous ont livrés leurs avis.

Le gouvernement a pris bien des mesures pour continuer à assurer l’approvisionnement des marchés en viandes rouges, reconstituer le cheptel national qui a perdu 38% de son niveau depuis 2016, et redresser la production animale. Entre autres mesures, l’interdiction de l’abattage des femelles reproductrices des espèces ovines et caprines, l’importation du bétail de certains pays étrangers assorti d’une subvention et d’une suspension des droits de douane et l’exonération de la TVA, ainsi que la fourniture de millions de quintaux d’aliments pour le bétail, le renforcement de la santé animale et un soutien technique accru aux éleveurs et un programme d’aide en faveur des jeunes ruraux.
Non seulement cela, le ministère de l’agriculture contribue à préserver les races menacées de disparition. C’est le cas de la race bovine Oulmès-Zaer. Selon le directeur de la fédération marocaine de cette race, Ahmed Ait Taleb : « un programme de préservation et de sauvegarde de la race est mis en place, en partenariat avec l’autorité de tutelle, dont les axes tournent autour de l’amélioration génétique, l’encouragement de l’insémination artificielle, la formation des éleveurs… »
Cependant, de son avis, les importations bien qu’elles aient aidé à stabiliser les prix, n’ont pas permis de les faire baisser. En cause : « les prix à l’import étaient déjà élevés. En y rajoutant le coût de l’aliment, les prix à la vente se sont maintenus à un niveau élevé » explique Ait Taleb.
En conjuguant cette donnée à l’annulation du rituel du sacrifice de cette année, les éleveurs estiment que ce sont des décisions qui vont dans le droit fil de l’intérêt général, tant du citoyen que de l’éleveur puisque cela devra permettre d’assurer les années à venir, les 6 millions de tête
