Au Royaume
A qui appartient le terrain abritant le centre commercial Borj Fez ?
Exproprié, il est aujourd’hui revendiqué par la CDG.

A neuf mois de sa date de livraison, le projet du centre commercial Borj Fez, initié par le groupe Best Real Estate (Groupe Zouhair Bennani), est confronté à un problème de taille : il a, en partie, été bâti sur un terrain sujet à conflit.
La parcelle en question, mitoyenne au restaurant Mc Donald’s de Fès et s’étendant sur 1 700 m2, est la propriété du Conseil de la ville de Fès qui l’a loué à BRE. Mais il se trouve que les droits de la ville sur le terrain sont contestés par la société immobilière Etapex-Fès, filiale de Hotels & Resorts of Morocco (ex-Sogatour), elle-même filiale de la CDG. En fait, Etapex-Fès était propriétaire du terrain avant qu’il ne fasse l’objet d’une expropriation pour utilité publique par le Conseil de la ville. Cette décision a par la suite été contestée par la société qui a obtenu gain de cause. Bien plus, Etapex-Fès assure avoir obtenu en date du 25 avril dernier un jugement en sa faveur pour l’arrêt des travaux de Borj Fez.
L’entreprise s’estime ainsi en droit de récupérer son terrain… en son état initial. En clair, Etapex-Fès réclame la démolition des constructions réalisées jusqu’à présent par BRE sur la parcelle qui, pour précision, accueille la façade de l’entrée de Borj Fez. Mais BRE qui a mis 400 MDH sur la table pour construire son centre commercial ne l’entend pas de cette oreille. A ce jour, le groupe poursuit normalement les travaux de construction de son centre qui en est à la phase de finition. En fait, BRE ne s’estime aucunement concernée par le conflit qui n’opposerait de fait que le Conseil de la ville et Etapex-Fès. «Nous sommes liés au Conseil de la ville par un bail emphytéotique en règle et toutes les constructions que nous avons réalisées ont été validées par les autorités», justifie Sami Grouz, DG de BRE. Pour sûr, l’affaire promet encore des rebondissements.
