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Idées

Tuquoi ? N’importe quoi

A croire Tuquoi, la rue marocaine serait en ébullition, la colère enflerait, le régime tremblerait sur son socle.

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HOUDAIFA 2011 03 16

La tempête qui s’abat, avec force dommages collatéraux, sur certains pays arabes, épargne, en toute logique, notre pays. Ce qui ne dissuade pas le journaliste Jean-Pierre Tuquoi d’y aller de son couplet alarmiste sur la situation actuelle. Moins par devoir d’informer que par détestation profonde de ce nouveau Maroc, qui n’assouvit pas ses fantasmes chaotiques. Si vous ne m’en croyez, lisez sa dernière charge, parue dans «Le Monde» du mercredi 2 mars. Vous en tomberez, à coup sûr, à la renverse, tant elle tord le cou à la vérité. A croire Tuquoi, la rue marocaine serait en ébullition, la colère enflerait, le régime tremblerait sur son socle. A moins d’être frappé de cécité, on ne saurait souscrire à cette vision. Elle est, sans doute, le fruit d’une imagination perverse, comme elle peut dénoncer la compromission du journaliste avec des groupes qui ne nous veulent pas du bien. En tout cas, elle est dénuée de fondement, sciemment, délibérément, honteusement. Si Tuquoi avait retenu l’enseignement d’Hubert Beuve-Méry, le fondateur du quotidien dans lequel il sévit, qui parlait d’honnêteté intellectuelle et morale qui fonde la dignité de l’informateur, il ne s’amuserait pas à planter des menteries, comme le toréador plante des banderilles, à propos du Maroc, juste pour le plaisir de discréditer une démocratie encore tendre pour pouvoir contenter pleinement les attentes, mais résolue à s’amender, malgré Tuquoi et ses consorts. Aussi, regrettons-nous d’avoir dépensé dix dirhams, le prix d’un bon sandwich au thon épicé, pour avaler, une nouvelle fois, ses bobards.