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Vidéo. Le Maroc mise sur la canne à sucre
Un ambitieux plan de relance pour la culture de la canne à sucre est lancé dans le Gharb et le Loukous avec l’objectif d’atteindre 12.000 hectares supplémentaires d’ici quatre ans.

Dans le cadre du contrat-programme signé entre la filière sucrière et le gouvernement, le Plan de relance de la canne à sucre est mis en place à partir de cette campagne agricole. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la souveraineté alimentaire du pays en matière du sucre blanc. Cet ambitieux programme qui vise l’élargissement des surfaces cultivées en canne à sucre concerne deux régions du Royaume, à savoir le Gharb et le Loukous.
3.000 hectares supplémentaires
«Il est crucial de revitaliser cette culture pour assurer la sécurité alimentaire, créer des emplois et stimuler l’économie régionale», précise Issam Benkhay, directeur amont agricole Gharb et Loukous au sein du groupe sucrier Cosumar. Pourquoi ces deux régions en particulier ? La raison est qu’elles jouissent d’une pluviométrie supérieure à celle d’autres régions du Royaume. De plus, leurs sols agricoles sont particulièrement adaptés à la culture de la canne à sucre. Ce qui fait qu’elles sont l’une des rares régions au monde à pouvoir cultiver et la canne à sucre et la betterave à sucre.
L’objectif dudit programme c’est de cultiver 3.000 hectares supplémentaires chaque année, de manière à augmenter la superficie cultivée de 12.000 hectares d’ici 2028. «C’est un objectif ambitieux, mais réalisable, aligné sur le contrat-programme de la filière sucrière signé avec le gouvernement», se félicite le responsable.
14.000 dirhams de subventions
La réussite d’un tel programme dépend fortement de l’accompagnement solide des agriculteurs. Cosumar, qui soutient déjà plus de 40.000 agriculteurs dans tout le Royaume grâce à un contrat d’agrégation, leur offre non seulement des conseils, mais aussi une aide concrète. L’entreprise sucrière met à disposition des ressources essentielles, telles que des semences, des engrais et des pesticides pour assurer un rendement optimal et des revenus importants aux agriculteurs.
Elle accompagne également les agriculteurs dans la mise en place du système d’irrigation goutte-à-goutte pour garantir une utilisation rationnelle de l’eau. Dans le cadre du Plan de relance de la canne à sucre, un financement de 8.000 dirhams par hectare est accordé à tout agriculteur participant, une charge cofinancée entre le groupe Cosumar et l’État. «Outre cette aide, le Fonds de développement agricole accorde une subvention supplémentaire de 6.000 dirhams. En somme, un agriculteur participant au programme bénéficie d’une aide totale de 14.000 dirhams par hectare», précise Issam Benkhay. Il note, au passage, avec satisfaction, la généralisation de la mécanisation de la récolte dans les deux régions, facilitant ainsi l’acheminement vers les sucreries de Ksar EL Kébir et de Dar El Gueddari.
Les agriculteurs se félicitent de ce programme. C’est le cas notamment de Abdelaziz Slaoui, originaire de Ksar El Kebir. «Cette prime de 14.000 dirhams nous encourage grandement à cultiver la canne à sucre, car nous devons attendre plusieurs mois avant de pouvoir procéder à l’extraction. Même son de cloche du côté de Abdeslam Bekkali. Cet agriculteur estime que la culture de la canne à sucre est la mieux adaptée aux sols de la région et encourage par conséquent d’autres exploitants à adhérer au programme. “Nous avons toujours cultivé de la canne à sucre et je continuerai à le faire jusqu’à la fin de mes jours”, conclut Abdelaziz Slaoui.
