Peut-on rêver d’un Maroc moins contrasté ?

«1000 km pour trouver un médecin spécialiste» (La Vie éco du 25/07/03), c’est une des aberrations que connaît notre pays alors que nous sommes au XXIe siècle. Je reproche à la presse et aux médias de manière générale d’oublier, pour ne pas dire ignorer, ces maux avec lesquels nous vivons. Peut-être que nous nous sommes habitués à ces non-sens au point de les accepter. Mais c’est là votre rôle, à vous les médias, de rappeler, de marteler, de tenir les gens éveillés. Il n’y a pas que le drame de la santé, il y a l’eau potable. Est-il normal que de petites filles ou des femmes à la campagne parcourent plusieurs dizaines de kilomètres par jour pour aller chercher quelques litres d’eau potable pour survivre ? Prenons également l’enseignement, avec ces écoliers qui doivent parfois parcourir 10 km voire plus pour apprendre à lire et à écrire. Comment de telles situations, qui donnent l’air de sortir tout droit d’un autre siècle, peuvent-elle encore exister à un moment où certains Marocains parlent d’internet, de wap et de visioconférence ? Que de contrastes !

Afifa Benjelloun