Au Royaume
Bourse de Casablanca : bilan mitigé
A ce jour, la clientèle marocaine se montre réticente et n’a
pas pris le relais de la clientèle habituelle qui a quitté le Maroc.
Après examen de la physiologie du marché au cours du premier semestre 1963, il ne semble pas que cette année réponde à l’attente des professionnels qui espèrent une reprise des affaires qui redonnerait à la Bourse de Casablanca la place qui lui est dévolue.
Pourtant, l’indice n’a cessé de progresser depuis 1958. Du 1er janvier au 30 juin 1963, 25 valeurs ont monté de plus de 15% contre 8 autres qui ont baissé de plus de 15 %. Pour le mois de janvier, le total des échanges s’élevait à 2 745 094 DH contre seulement 1 155 610 DH au mois de juin. Le total des échanges des six premiers mois de l’année est de 10 477 421 DH. A titre indicatif, rappelons qu’en 1962, le marché avait enregistré 21 127 411 DH.
La raison primordiale de la baisse des échanges est qu’à ce jour, malgré les efforts entrepris, la clientèle marocaine est réticente et n’a pas pris le relais de la clientèle qui a quitté le Maroc.
Une analyse détaillée de l’évolution
des valeurs démontre, par exemple, que les banques ont été très calmes.
La BCM et la BNCIA s’étaient envolées en début d’année, passant respectivement de 145 à 185 DH et de 61 à 78 DH. Mais leurs maigres réalisations les ont ramenées à 165 DH pour la BCM et 68 DH pour la BNCIA. Par contre, on remarque une nette reprise des sociétés de portefeuille. L’Omnium Nord-Africain qui fait toujours partie des cinq valeurs les plus actives de la cote remonte à 46,50 contre 38.
Le semestre a été, par contre, catastrophique pour les valeurs minières : -20% pour la Chérifienne des pétroles, -32% pour la Compagnie métallurgique et minière et -30% pour Penarroya Maroc.
