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Big Data : Avec son nouveau Data Center, le Maroc entre dans la cour des grands

L’Université Mohammed VI Polytechnique vient de lancer son Data Center abritant le plus puissant SuperCalculateur d’Afrique. Avec une capacité de calcul de 8.000 ordinateurs de base, il occupe le 98e rang des superordinateurs les plus puissants au monde et hisse le Maroc à la 26e place mondiale et à la 1ère place africaine.

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Big Data : Avec son nouveau Data Center, le Maroc entre dans la cour des grands

L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguerir a procédé, vendredi, à l’inauguration de son nouveau Data Center abritant le plus puissant SuperCalculateur d’Afrique (African Supercomputing Center).
Avec ce Data Center, installation de classe mondiale, assurant sécurité élevée, disponibilité maximale, haute flexibilité et connectivité optimale, l’UM6P se met au service de l’écosystème numérique national afin de contribuer à garantir la souveraineté digitale du Royaume et à développer de nouveaux services numériques 100% marocains. Situé au cœur de la Ville Verte de Benguerir et étalé sur une superficie de 2000 m2, ce Data Center va élever les capacités d’expérimentation scientifique, et permettre ainsi, une plus grande maîtrise des données massives collectées.
Avec l’African Supercomputing Center, dont la capacité s’établit à 3 millions de milliards d’opérations par seconde, les horizons de la recherche scientifique et l’innovation pour l’UM6P et pour le Maroc s’élargissent.
Ainsi, de nouveaux projets innovants majeurs de modélisation peuvent éclore dans des domaines aussi vastes et variés que le génome des plantes africaines à protéger, les données satellitaires pour une meilleure valorisation et gestion des terres agricoles, ou encore les données météorologiques pour une intégration plus efficace des énergies renouvelables dans les réseaux électriques.
Développé en partenariat avec la prestigieuse université de Cambridge, ce SuperCalculateur occupe le 98e rang des superordinateurs les plus puissants au monde et hisse le Maroc à la 26e place mondiale et à la première place africaine, en termes de puissance de calcul.

Il est, en effet, et de loin le plus puissant du continent africain, à travers ses 71.232 cœurs de processeurs, et sa puissance de calcul de 3.158 PF (TFlops) permettra à l’African SuperComputing Center d’effectuer des calculs complexes et des traitements de données massives en temps réel sur des architectures de pointe. Ce supercalculateur, a notamment souligné le ministre de l’Éducation nationale, Saaïd Amzazi, « sera en mesure d’offrir une expertise en Modélisation-Simulation-Optimisation, pour accompagner les projets de recherche de nos universités et de nos industries ».
Le SuperCalculateur (High Performance Computing : HPC), a-t-il poursuivi, pourra en outre venir supporter les technologies les plus pointues, telles que le développement de véhicules autonomes ou encore les techniques de détection du cancer, émettant le vœu de voir ce géant du HPC au Maroc porter rapidement ses fruits, à travers des projets de R&D de qualité, qui contribueront dans la transformation digitale du Royaume.

Abordant dans ce sens, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, assure que le Data Center et l’African SuperComputing Center viennent répondre à des besoins exponentiels du secteur public et privé.
« Ces deux infrastructures tant attendues par l’écosystème économique seront au service aussi bien du secteur privé à travers des partenariats, que du secteur public », a dit M. Elalamy qui prenait part, au même titre que le ministre de l’éducation nationale et le ministre délégué chargé de l’enseignement supérieur, à la cérémonie d’inauguration du Data Center de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) abritant ce SuperCalculateur.
Après avoir mis en exergue le rôle de la pandémie du nouveau coronavirus en matière d’accélération de la transformation digitale au Maroc dans tous les secteurs, entre autres, celui de la santé, de l’enseignement, et de la justice entre autres, le ministre a fait remarquer que ces deux infrastructures de recherche et d’innovation contribueront, sans nul doute, à accompagner l’écosystème économique et lui apporter de vraies solutions aux différents défis.
Dans ce contexte, M. Elalamy a mis l’accent sur la question de la mutualisation des ces infrastructures et leur mise au service des secteurs public et privé, notant que la réalisation de ces infrastructures de pointe.