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Agriculture : voici ce que recommande la région Casablanca-Settat

• Les membres du CVE régional suggèrent, entre autres, la création d’un «Rungis» pour la structuration complète des filières de la distribution et la commercialisation des produits agricoles.

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Agriculture Casablanca Settat

Le Comité régional de veille économique (CVE) de la région de Casablanca-Settat a tenu plusieurs réunions et workshops. Il a organisé, en fait, 4 réunions et 8 workshops impliquant 120 organismes aussi bien au niveau régional que national. Ces rencontres ont abordé plusieurs aspects de l’activité économique de la région. Entre autres secteurs, le tourisme, le BTP, l’artisanat, l’agriculture et la pêche, le commerce et l’industrie, ainsi que les questions de l’investissement et le climat des affaires en général. En matière de relance et de promotion du secteur de l’agriculture, le CVE régional a soumis une trentaine de recommandations dont une dizaine à remonter au CVE national et le reste à déployer à l’échelle locale. Entre autres recommandations, les membres du CVE régional suggèrent, en terme de fiscalité, une exonération de la TVA à l’importation des fourrages pour la filière laitière. Dans le cadre de l’accompagnement administratif, ils recommandent la création d’un statut employeur pour les petits agriculteurs ou les exploitants agricoles tout en les aidant à assurer une couverture médicale et sociale aux employés, à l’instar des pêcheurs et les artisans qui ont une couverture médicale et sociale. Ils souhaitent également favoriser un écosystème industriel de valorisation autour des zones ostréicoles et d’algocultures et valorisation des produits agricoles de la région. Côté financement, le CVE régional recommande une indemnisation des 42 810 agriculteurs locaux dans le cadre de l’assurance agricole, ainsi que l’accélération de la procédure d’approbation des projets agro-industriels et le renforcement des mesures d’accompagnement des unités opérationnelles. Il recommande, de même, le renforcement de l’incitation de l’Etat dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA) dans les domaines de l’irrigation localisée, la création des unités de valorisation, l’acquisition du matériel agricole, les plantations d’arbres fruitiers…, pour inciter l’investissement et la création d’emplois. Entre autres recommandations, la mise en place de produits adaptés pour le financement de la campagne agricole et le rééchelonnement des prêts contractés par les agriculteurs. Dans le domaine de l’eau, le CVE recommande l’activation de la mise en œuvre du projet de dessalement d’eau de mer inscrit dans le PDR à travers un PPP (projet à court terme) et la mise en place d’unités de dessalement de mer au niveau de la zone côtière avec une contribution des partenaires institutionnels régionaux pour subvenir aux besoins croissants de l’eau d’irrigation et de l’eau potable de même que l’encouragement des techniques de l’économie de l’eau par la généralisation du système de goutte-à-goutte. Il est également recommandé la création d’un fonds régional pour l’accélération de la reconversion des agriculteurs aux énergies renouvelables. Les membres du CVE demandent, par ailleurs, la simplification de la procédure relative au creusement de nouveaux puits et l’approfondissement des puits existants pour permettre aux producteurs de continuer la production et l’approvisionnement du marché en fruits et légumes dans ce contexte caractérisé par la pénurie d’eau de surface.
Sur le volet commercialisation, le CVE suggère d’organiser la distribution et la commercialisation des produits agricoles. Il s’agit, en ce sens, de doter la région d’un «Rungis» (en référence au marché du même nom de la banlieue parisienne) pour la structuration complète des filières et garantir la qualité des produits et des conditions de ventes. Le CVE recommande, en outre, une réforme des circuits de commercialisation des produits agricoles dans la perspective de réduire le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur.