SUIVEZ-NOUS

Société

Le home-cinéma envahit les foyers

Les systèmes home-cinéma étaient la principale attraction du dernier salon «Image et son».
n De 8 000 à  65 000 DH, il y en a pour tous les goûts.
n Toutes les grandes marques proposent au moins un ensemble «TV-lecteur DVD-enceintes».

Publié le

Dans les combats acharnés sur terrain de très haute technologie que se livrent les fabricants, il en est un qu’aucun d’entre eux ne veut perdre, c’est la conquête du marché du « home-cinéma». Et là, il faut le dire, les fabricants font des merveilles. Chaque jour sont repoussées un peu plus les limites des sensations fortes, de l’illusion du réel, de ce sentiment qui peut combler d’aise ou, au contraire, déranger, d’être au cœur même du spectacle, en quelque sorte un maillon indispensable à son bon déroulement, acteur parmi les acteurs…
Curieusement, avec la technologie de pointe du home-cinéma, on retrouve des plaisirs que l’on croyait définitivement enfouis, notamment – étrange paradoxe sur des écrans n’excédant généralement pas, pour rester abordables à des bourses moyennement remplies, les 59 pouces – celui des grandes salles de cinéma d’antan. C’est que la qualité des images, la restitution des sons sont désormais poussées à un si haut degré que l’illusion réussit à prendre, même dans un lieu où la pénombre totale n’est pas possible.
Ecrans à plasma : entre art et images
Oui, le cinéma à la maison est devenu incontournable. Parce qu’il permet aussi à chacun de décider, grâce notamment à la généralisation des DVD, de ce qu’il veut voir au moment même où il le désire. Thriller trépidant ou film d’art et d’essai intimiste, match de foot haut en couleur ou reportage saisissant, tout prend, grâce aux fulgurants progrès réalisés, une proportion nouvelle. Et cela, on le doit en premier lieu aux images numériques et aux écrans plats sur lesquelles elles sont projetées et à l’absence totale de scintillement, si désagréablement familière aux spectateurs d’antan. Ainsi, grâce à une pixellisation en constante augmentation, s’approche-t-on toujours un peu plus de la perfection. Comme chacun le sait peut-être, une image est décomposée en un nombre déterminé de points (pixels) dont la quantité déterminera la fidélité et la qualité, la netteté et le souci du détail. C’est l’effort accompli en ce sens, la multiplication des lignes et des pixels, qui permet aujourd’hui une si saisissante illusion de la réalité, une si touchante intensité des couleurs. A cela, il faut ajouter la technique nouvelle des écrans à plasma, composés de deux fines plaques de verre de 150 microns chacune, entre lesquelles circulent deux gaz, qui permet cette incomparable luminosité, même dans une pièce semi-éclairée et surtout l’élégance et la discrétion de ces nouveaux écrans qui s’intègrent si harmonieusement à l’environnement familial.
Mais le cinéma, ce n’est pas que l’image, c’est aussi le son. Et là, également, on accomplit aujourd’hui des prouesses. Comme dans les salles ultramodernes, il parvient de chaque coin de l’espace, enveloppe l’auditeur, le surprend, le fait vibrer jusqu’au cœur des tripes grâce à la multiplication des amplificateurs de basses et des multiples enceintes proposées avec chaque kit de «home-cinéma», modulables selon ses moyens et selon ses besoins. Le son surround fait son entrée dans les foyers, avec plus ou moins de bonheur selon les moyens consentis à l’équipement.
Mini-chaînes pour
maxi-sons
En gros, on peut bénéficier d’un équipement satisfaisant à partir de 8 000 dirhams, certes doté d’un nombre de possibilités restreint, mais offrant une qualité déjà très appréciable et qui n’a déjà plus rien à voir avec la télévision d’il y a à peine quelques années. Mais si l’on veut le nec le plus ultra, le fin du fin, il faut alors compter dans les 65 000 dirhams.
Autre changement dans les habitudes de consommation des mélomanes, l’utilisation de plus en plus généralisée des mini-chaînes, supplantant peu à peu les énormes monuments qui encombraient les salles de séjour. La mini-chaîne, considérée il y a peu comme peu performante, n’a plus rien à envier aux mastodontes débitant des milliers de watts dont on n’a que faire dans un environnement familial. Ce qui compte avant tout, c’est la fidélité et la qualité du son et il n’est nullement besoin d’une grande puissance pour l’obtenir. Les meilleurs effets sont aujourd’hui garantis par ces mini-chaînes, de plus en plus sophistiquées – qui intègrent toutes désormais un lecteur de DVD – et offrent à l’auditeur une qualité d’écoute – système Dolby et surround – optimale. De plus, leur petite taille séduit les consommateurs par sa faculté à s’intégrer discrètement dans l’environnement quotidien. D’aucuns objecteront qu’avec les grosses chaînes on pouvait stocker davantage de musiques sans avoir besoin de quitter son fauteuil ; on peut aujourd’hui leur rétorquer que les meilleures de ces mini-chaînes sont toutes équipées d’un chargeur de CD d’au moins trois disques.
Quant aux prix, ils sont sagement alignés, à quelques centaines de dirhams près, les uns sur les autres. La fête des images et des sons peut donc commencer.