Pouvoirs
Comment s’est fait notre choix
Nous avons retenu 15 jeunes cadres au sein de 9 grands partis, des stars montantes peu ou pas médiatisées.
C’était la quadrature du cercle : choisir une quinzaine de jeunes cadres de partis politiques. Il a fallu fixer des critères d’âge, de responsabilité partisane et de médiatisation.
On voulait des cadres de moins de 50 ans, qui ne siègent pas dans les instances exécutives des partis et qui soient peu ou pas médiatisés. Il fallait également rechercher un certain équilibre entre partis de gauche et partis de droite, partis de la majorité et de l’opposition et veiller à l’équité régionale.
Nous avons abouti à une sélection de cadres issus de six partis de la majorité : USFP, Istiqlal, PPS, PSD, MP, FFD et sur les quatre partis de l’opposition, trois sont représentés : PJD, UC et GSU. Nous avons enfin présenté sept secrétaires généraux des organisations de jeunesse partisanes et exclu deux autres parce que leur âge dépasse largement la cinquantaine : il s’agit de Abdallah Firdaous (UC) et Mohamed Rachid (MP).
Sur les sept secrétaires généraux des organisations de jeunesse, trois ont moins de 40 ans, les quatre autres étant âgés de 41 ans à 45 ans. Le plus jeune est Soufiane Khaïrat (USFP), âgé de 28 ans. À l’autre extrême, le plus âgé est Chakib Bensouda (FFD), âgé de 45 ans.
Nous avons également dressé le portrait de huit cadres de partis, dont trois sont âgés de 30 à 33 ans et cinq autres de 41 ans à 47 ans.
A part une ou deux exceptions, tous les représentants de la jeune garde des partis ici présentés sont inconnus du grand public. Or, pour nombre d’entre eux, ce sont des étoiles montantes au sein de leurs partis et qui demain seront aux premières loges pour assumer leurs responsabilités. Quelques noms émergent néanmoins du lot. Ainsi en est-il de Abdallah Bekkali, tout nouveau membre du comité exécutif de l’Istiqlal et ancien secrétaire général adjoint du SNPM (Syndicat national de la presse marocaine). Il y a également, Mohamed Soual, membre du comité central du PPS et d’une flopée d’associations centrées sur le développement et la démocratie.
Du point de vue socio-professionnel, plusieurs profils sont présents. Il y a les gestionnaires, les enseignants, les fonctionnaires et les journalistes, avocats ou encore employés.
Un véritable parcours du combattant pour arriver aux postes de commande
Si on devait fixer une échelle d’âges, on pourrait dire que le standard international pour l’appartenance à une organisation de jeunesse est de 30 ans au maximum. Au Maroc, seule la Jeunesse de l’USFP, et seulement depuis son dernier congrès, a fixé à 30 ans la limite d’âge d’appartenance à ses structures. Dans les autres partis, il n’y a pas encore ce genre de limitation dans les statuts.
Quant à la moyenne d’âge des cadres appartenant aux instances partisanes intermédiaires (comité central, commission administrative ou conseil national), elle est située entre 40 ans et 50 ans. Cette moyenne grimpe encore pour dépasser les 50 ans lorsqu’il est question des instances exécutives des partis (bureau politique, comité exécutif, comité national).
Il est vrai que de jeunes cadres de qualité existent, et en nombre, au sein des partis politiques. Mais, pour arriver aux postes de commande, ils sont astreints à un véritable parcours du combattant, qui dure de longues années. Lorsque, enfin, arrive le moment de prendre le relais de leurs aînés, ils n’ont plus vingt ans depuis longtemps… Et tout est à refaire par la génération qui les suit
