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Espagne : saisie record d’armes de guerre dans le nord du pays
Des armes de guerre, dont des obus et des mitrailleuses anti-aériennes, ont été retrouvées suite à l’inventaire final de l’important lot saisi en janvier dernier dans plusieurs villes espagnoles, a indiqué mardi la police espagnole.

Le nombre total des armes de cet arsenal saisi, qui était destiné à des bandes de « crime organisé et à des terroristes », s’élève à plus de 10.000, a fait savoir la même source dans un communiqué.
Le communiqué, qui fait le point sur cette opération réalisée en janvier dernier, relève que cette saisie est le fruit de l’enquête menée par la police espagnole, en étroite collaboration avec l’Europol, sur l’attentat contre le musée juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts en mai 2014.
La police affirme avoir eu besoin de plusieurs semaines pour faire l’inventaire de cette « importante quantité d’armes » dont elle a diffusé des images.
Le ministère espagnol de l’Intérieur avait annoncé en janvier la saisie, dans plusieurs villes de l’Espagne, de plus de 8.000 armes à feu, suite au démantèlement d’un réseau de trafic d’armes qui opérait dans le nord et le nord-est du pays.
Les armes saisies étaient prêtes à être vendues sur le marché noir international à des organisations criminelles et même terroristes.
Cette opération s’est soldée aussi par l’arrestation de cinq personnes, toutes de nationalité espagnole, dans les localités d’Olt (Gérone, nord est), Liendo (Cantabrie, nord), ainsi que Galdacano et Guecho (Biscaye, nord).
La bande criminelle démantelée procédait à l’achat, de manière légale, d’armes à feu de guerre inutilisées ou auxquelles manquaient certaines pièces afin de les réactiver et les vendre par la suite sur le marché illicite, avait expliqué le ministère espagnol.
Pour ne pas éveiller les soupçons des services de sécurité, le réseau achetait les armes utilisées à travers une entreprise de vente de matériel sportif, mais qui ne disposait pas d’une licence pour commercialiser ce type de marchandise. Le réseau comptait à Biscaye avec un atelier qui était utilisé pour la manipulation et la réactivation des armes acquises.
Le ministère avait rappelé que les armes à feu utilisées lors de l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015 étaient des armes réactivées achetées dans une armurerie slovaque.
